Alpesde-Haute Provence/Fouillouse : C'est le centenaire de la Naissance de l'Abbé Pierre. A cette occasion le hameau de Fouillouse, situé dans la Haute-Vallée de l'Ubaye
L'icĂŽne anti-apartheid aurait eu 100 ans aujourd'hui. La fondation AbbĂ© Pierre et d'autres associations ont rĂ©uni Ă  Saint-Denis une centaine de personnes pour cĂ©lĂ©brer l'anniversaire d'un homme qui s'est battu toute sa vie contre les avec Michelle Bertil ‱ PubliĂ© le 18 juillet 2018 Ă  14h27, mis Ă  jour le 19 juillet 2018 Ă  10h01 C'Ă©tait un repas partage pour se souvenir de Nelson Mandela et ce n'Ă©tait pas un hasard le dĂ©jeuner avait lieu dans les locaux de la fondation AbbĂ© Pierre, l'AbbĂ© Pierre un autre symbole de la lutte contre la pauvretĂ©. Pour l'occasion, des sud-africaines avaient fait le dĂ©placement Ă  l'invitation de l'association "67 minutes pour Mandela". Les convives ont pu Ă©changer sur l'oeuvre des 2 grands hommes. Le repas Ă©tait offert par un restaurateur de Sainte-Clotilde. ©Michelle Bertil 5 ans aprĂšs la mort de Nelson Mandela, la sociĂ©tĂ© sud-africaine reste la plus inĂ©galitaire du monde. Selon la Banque mondiale, les inĂ©galitĂ©s ont mĂȘme augmentĂ© depuis 1994. Le salaire mensuel mĂ©dian est de rands 638 euros dans la minoritĂ© blanche et de rands 177 euros chez les Noirs. Aujourd'hui, 20% des foyers noirs vivent dans une extrĂȘme pauvretĂ© contre 2,9% des foyers blancs dans le pays. A La RĂ©union, une marche est prĂ©vue demain jeudi dans les rues de Saint-Denis. Des rencontres sont Ă©galement programmĂ©es dans le chef-lieu. Le programme ci-dessous Le reportage de Michelle Bertil et Marie-Ange Frassati REPORTAGE ‱ ©reunion la 1ere
Ajoutezà votre collection numismatique la piÚce de 2 euro émise par la France en 2012, commémorant les 100 ans de la naissance de l'Abbé Pierre.
Sur Le blog du “Mesnil-Marie”, on lit cet article sur l’abbĂ© Bryan Houghton. Je le publie volontiers ici, ses remarques sur la messe tridentine Ă©tant trĂšs intĂ©ressantes. Mais je fus loin de partager toutes ses idĂ©es, tout particuliĂšrement, celles exposĂ©es dans La Paix de Mgr Forester » ni celles assez dĂ©sobligeantes sur Mgr Lefebvre dans Un prĂȘtre rejetĂ© ». Il avait parfois une originalitĂ© toute britanique un peu extravagante
que je ne comprenais pas toujours
 Centenaire de la naissance de l’abbĂ© Bryan Houghton 1911 – 2 avril – 2011. “Laudemus viros gloriosos, et parentes nostros in generatione sua Louons ces hommes plein de gloire qui sont nos pĂšres et dont nous sommes la race
“ Eccli. XLIV,1. * * * * * * * “Le plus souvent, dans la vie courante, ce sont nos occupations et nos responsabilitĂ©s qui nous procurent la discipline nĂ©cessaire Ă  la vie. Une certaine dose de discipline intĂ©rieure est par consĂ©quent nĂ©cessaire pour passer vingt ans sans responsabilitĂ© ni emploi. C’est prĂ©cisĂ©ment le caractĂšre contemplatif de la messe ancienne qui m’a donnĂ© cette nĂ©cessaire discipline. Vous avez donc devant vous un prĂȘtre rejetĂ© Ă  cause de la messe ancienne, mais auquel seule la messe ancienne permet de vivre.” AbbĂ© Bryan Hougthon paroles prononcĂ©es Ă  l’occasion de ses cinquante ans de sacerdoce. Monsieur l’AbbĂ© Bryan Houghton 1911-1992 NĂ© le 2 avril 1911 dans une famille britannique anglicane mais peu religieuse et d’esprit plutĂŽt libĂ©ral, Bryan Houghton fut Ă©levĂ© dans le rejet du catholicisme romain. Selon un usage de ce temps – oĂč dans les milieux aisĂ©es les relations familiales laissaient peu de place aux sentiments – il fut envoyĂ© trĂšs jeune dans un pensionnat du sud de la France pour y suivre sa scolaritĂ©. C’est lĂ , alors qu’il n’a que neuf ans, que Bryan reçoit d’un camarade catholique une illumination qui va Ă©clairer toute sa vie. Laissons-le en faire le rĂ©cit “Mon audace Ă©tait grande j’avais neuf ans, il en avait quinze. – Je suis protestant et je voudrais que tu me dises ce que c’est que la messe. J’y vais tous les jours mais je ne comprends rien. – Oui, je t’ai vu au fond de la chapelle. Je croyais que tu Ă©tais juif. – Non, je suis protestant. J’ai assistĂ© Ă  nos offices protestants. Ils sont trĂšs beaux on y parle sans cesse de JĂ©sus. – C’est ça, on y parle de JĂ©sus. Ils sont sĂ»rement trĂšs beaux. Mais ce n’est pas la messe. Vois-tu, la messe EST JĂ©sus. Il hĂ©sita un moment, puis reprit – Vois-tu, Dieu s’est fait chair pour nous racheter sur la croix. A la CĂšne, il nous a laissĂ© son Corps et son Sang sous les apparences du pain et du vin, comme gages de notre rĂ©demption. La messe, c’est ça la PrĂ©sence rĂ©elle de JĂ©sus-Christ. Devant un acte pareil, il n’y a rien Ă  faire ou Ă  dire. On ne peut que se taire.
 VoilĂ  Ă  peu prĂšs ce que fut la rĂ©ponse d’Hippolyte. J’ai pu l’embellir un peu au fil des ans. Mais il m’en reste deux idĂ©es essentielles 1. Le protestantisme parle de JĂ©sus ; le catholicisme EST JĂ©sus. 2. En face de la RĂ©demption, il n’y a de place pour aucune autre action humaine que le silence. La messe Ă©tait une liturgie dans laquelle Dieu agissait et non les hommes. Elle comportait de larges plages de silence pour permettre l’adoration de la PrĂ©sence ineffable. Ce qui Ă©tait dit Ă  voix haute, l’était en latin pour limiter les interfĂ©rences avec la personnalitĂ© du prĂȘtre. Cette premiĂšre expĂ©rience a jouĂ© un rĂŽle essentiel ; il faudra l’avoir en mĂ©moire lorsqu’il sera question des changements dans la messe, trente-cinq ans plus tard.“ in “PrĂȘtre rejetĂ©â€ Ces perspectives nouvelles et bouleversantes marquent Bryan Ă  vie et vont l’amener, des annĂ©es plus tard et au mĂ©pris de toutes les conventions et pressions sociales, Ă  se convertir au catholicisme. Il a presque 23 ans. Quelque deux ans plus tard, il part Ă  Rome afin d’y suivre les Ă©tudes qui le conduiront au sacerdoce. Il est ordonnĂ© prĂȘtre le dimanche de Quasimodo 31 mars 1940, par le cardinal Hinsley, dans la crypte de la cathĂ©drale de Westminster. Il va ensuite exercer pendant vingt-neuf ans son ministĂšre comme curĂ© dans deux paroisses proches de Londres d’abord Ă  Slough, dans un quartier trĂšs populaire, oĂč il crĂ©e la paroisse Saint-Antoine, puis Ă  partir de septembre 1954 Ă  Bury St Edmunds. A partir des annĂ©es soixante – et comme malheureusement presque partout Ă  cette Ă©poque -, il est affrontĂ© Ă  l’action de certains prĂ©tendus rĂ©formateurs qui prennent prĂ©texte du second concile du Vatican pour, ni plus ni moins, vider le catholicisme de sa substance. La rĂ©forme liturgique va reprĂ©senter pour lui un vĂ©ritable drame converti par la messe, l’abbĂ© Houghton ne peut en conscience abandonner la liturgie qui exprime si magnifiquement l’intĂ©gritĂ© de la foi catholique. Il dira un jour qu’il n’a pas abandonnĂ© l’anglicanisme et intĂ©grĂ© l’Eglise Romaine, pour devoir y retrouver une “messe protestante”. Toutefois il ne veut pas non plus dĂ©sobĂ©ir. Une seule solution lui reste donc la dĂ©mission, qui lui permettra – n’ayant plus de ministĂšre – de bĂ©nĂ©ficier de l’autorisation de cĂ©lĂ©brer en privĂ© la messe de son ordination. Le 29 novembre 1969, Ă  la veille du premier dimanche de l’Avent oĂč, selon la volontĂ© de Paul VI, le nouvel Ordo Missae entre en application, l’abbĂ© Houghton se dĂ©met de sa charge de curĂ©. Il Ă©crit “
 La seule issue honorable est de cesser de fonctionner. Si j’utilisais la nouvelle liturgie avec la ferveur convenable, je me conduirais en hypocrite ; si je continuais Ă  cĂ©lĂ©brer selon l’ancienne, je dĂ©sobĂ©irais. Je ne veux ni l’un ni l’autre. Ainsi donc je m’en vais comme un prĂȘtre parfaitement loyal, avec la bĂ©nĂ©diction de mon Ă©vĂȘque. C’est ce qui fait la bizarrerie de ce dĂ©part
” Voici quelques autres citations remarquables oĂč il pose les bonnes questions au sujet de la rĂ©forme liturgique et de la pagaĂŻe qu’elle a engendrĂ©e “Il y avait une question Ă  laquelle je trouvais difficile de donner une rĂ©ponse satisfaisante. Tous les prĂȘtres avaient dit quotidiennement la messe ancienne avec le soin voulu et, apparemment, avec dĂ©votion. Comment se faisait-il que 98 % d’entre eux acceptaient volontiers qu’elle change alors que ni le concile ni le pape n’en avait donnĂ© l’ordre. Ils avaient sautĂ© sur cette simple permission comme les pourceaux de Gadara dans la mer. 
 Il n’était pas possible qu’ils aient aimĂ© la messe ancienne. Ce n’était qu’un rite dont on pouvait changer comme on change de pantalon. Mais s’ils n’aimaient pas la messe, sans doute Ă©taient-ils incapables d’adorer. Ils devaient considĂ©rer que la messe Ă©tait une chose qu’ils avaient Ă  faire, et non une chose que Dieu faisait.” “Une des caractĂ©ristique extraordinaires du bricolage de la messe, c’est que le prĂȘtre jouit d’une libertĂ© que les laĂŻcs ont perdue. Dans l’ancienne messe, le prĂȘtre Ă©tait soumis Ă  une stricte observance des rubriques et les laĂŻcs pouvait faire Ă  peu prĂšs ce qu’ils voulaient suivre la messe dans leur missel, lire le Manuel du ChrĂ©tien, dire leur chapelet, s’endormir
 Maintenant le prĂȘtre est libre d’inventer ce qu’il veut, mais malheur aux laĂŻcs qui ne participent pas. Ce n’est pas la seule consĂ©quence. Les laĂŻcs sont toujours obligĂ©s d’assister Ă  la messe le dimanche. Mais “la messe” n’existe plus dans le rite latin. Il y a Ă  peu prĂšs autant de messes qu’il y a de prĂȘtres. Est-ce que les laĂŻcs sont obligĂ©s de se plier aux caprices du cĂ©lĂ©brant? Il serait carrĂ©ment injuste que la rĂ©ponse soit oui.“ DotĂ© d’une fortune personnelle, il quitte l’Angleterre et dĂ©cide de s’installer dans le sud de la France, lĂ  oĂč il verra le premier olivier. Ainsi fait-il halte Ă  Viviers oĂč il s’établit et demeure jusqu’à sa mort 1992. L’évĂȘque de Viviers de cette Ă©poque – le trĂšs progressiste Monseigneur Hermil au sujet duquel il dit un jour avec autant d’ironie que de rĂ©alisme “Ce n’est pas un mauvais homme mais il n’a pas beaucoup de religion
” – avait consenti Ă  ce qu’il cĂ©lĂ©brĂąt en semaine sa messe privĂ©e au maĂźtre-autel de la cathĂ©drale Saint-Vincent laquelle Ă©tait d’ailleurs pratiquement dĂ©sertĂ©e. L’abbĂ© Bryan Houghton devient une personnalitĂ© traditionaliste» locale et cĂ©lĂšbre le dimanche la messe de Saint Pie V pour une petite communautĂ© de fidĂšles “..les malheureux laĂŻcs me faisaient immensĂ©ment pitiĂ©. Ils Ă©taient Ă  la merci des prĂȘtres amateurs de changements et priĂ©s d’applaudir Ă  chaque innovation
”. Les cĂ©lĂ©brations dominicales se tiennent dans diverses chapelles privĂ©es avant de s’établir, de l’autre cĂŽtĂ© du RhĂŽne, Ă  MontĂ©limar, dans la chapelle Notre-Dame de la Rose. Il aurait dĂ©sirĂ© acheter cette chapelle Notre-Dame de la Rose, mais la propriĂ©taire, la marquise de La BruyĂšre, subit les pressions de personnalitĂ©s influentes qui finalement la dissuaderont de la lui vendre nota en 1980, la chapelle est devenue propriĂ©tĂ© de l’évĂȘchĂ© de Valence, elle reste affectĂ©e Ă  la cĂ©lĂ©bration de la messe latine traditionnelle, qui est dĂ©sormais assurĂ©e par les prĂȘtres de la FraternitĂ© Sacerdotale Saint-Pierre de Lyon. L’abbĂ© Houghton cĂŽtoie Monseigneur LefĂšbvre, dont il n’approuve pas toujours les dĂ©cisions, NB C’est le moins qu’on puisse dire et devient l’ami de Dom GĂ©rard Calvet, dont il suit avec intĂ©rĂȘt la fondation et les travaux pour la construction du monastĂšre du Barroux. Il donne des confĂ©rences et il Ă©crit c’est ainsi qu’il publie “La paix de Monseigneur Forester” en 1982, prĂ©facĂ©e par Gustave Thibon ouvrage oĂč il proposait des solutions afin de parvenir Ă  une paix liturgique, “Le mariage de Judith” en 1984 rééditĂ© en 1994, “IrrĂ©ligion” en 1987, “PrĂȘtre rejetĂ©â€ en 1990 rééditĂ© en 2005 avec 27 articles en supplĂ©ment. L’abbĂ© Bryan Houghton s’est Ă©teint le 19 novembre 1992, victime d’une crise cardiaque il avait 81 ans. Il a Ă©tĂ© inhumĂ© au cimetiĂšre de Viviers. Hic Bryan Houghton sacerdotis die 2 aprilis 1911 nati et 31 martii 1940 ordinati obiit die 19 novembris 1992 France 2012, piĂšce de 2 euros, UNC, 100e anniversaire de l'AbbĂ© Pierre Particulier 11,76 EUR + 5,00 EUR livraison Vendeur Top FiabilitĂ© Coffret BE France 2 Euro 2012 : AbbĂ© Pierre Pro L'abbĂ© Pierre est mort Ă  l'Ăąge de 94 ans. Voici les dates clĂ©s de la vie d'un ecclĂ©siaste engagĂ©. 5 aoĂ»t 1912 Naissance d'Henry GrouĂšs, dit l'AbbĂ© Pierre Ă  Lyon. 1931 Renonce par acte notariĂ© Ă  sa part du patrimoine familial et distribue ce qu'il possĂšde Ă  diverses Ɠuvres de charitĂ©. Entre chez les Capucins. 1938 Ordination sacerdotale le 14 aoĂ»t. 1939 L'abbĂ© Pierre quitte la claustration et devient vicaire Ă  Grenoble IsĂšre 1941 DĂšs le lendemain de la rafle du Vel' d'Hiv Ă  Paris, l'AbbĂ© Pierre accueille des Juifs rescapĂ©s d'une premiĂšre rafle en zone libre. 1942-44 ClandestinitĂ© participe Ă  la rĂ©sistance, crĂ©e des maquis qui deviendront une partie de "l'ArmĂ©e du Vercors". C'est pendant cette pĂ©riode qu'il endossera le nom d'abbĂ© Pierre. 1943 Mai Arrestation par l'armĂ©e allemande Ă  Cambo-les-Bains PyrĂ©nĂ©es. Evasion, par la traversĂ©e de l'Espagne et dĂ©part de Gilbratar vers Alger. 17 juin premiĂšre rencontre avec le GĂ©nĂ©ral de Gaulle, Ă  Alger. 1945-51 DĂ©putĂ© de Meurthe et Moselle apparentĂ© MRP. Il dĂ©missionne en 1951 et consacre ses indemnitĂ©s parlementaires au financement des premiĂšres citĂ©s d'urgence. PrĂ©sident du ComitĂ© ExĂ©cutif du Mouvement Universel pour une ConfĂ©dĂ©ration Mondiale. 1949 Avec AndrĂ© Philippe, DĂ©putĂ©, il dĂ©pose un projet de loi tendant Ă  reconnaĂźtre l'objection de conscience. Il entreprend la construction souvent illĂ©gale de logements pour familles sans-abri et accueille chez lui un homme dĂ©sespĂ©rĂ©, Georges cet Ă©vĂ©nement marque la fondation de la premiĂšre communautĂ© EmmaĂŒs Neuilly-Plaisance. 1954 Une femme puis un bĂ©bĂ© meurent de froid en janvier et en fĂ©vrier. L'AbbĂ© lance un appel sur les ondes de RTL c'est "l'insurrection de la bontĂ©" Ă  Paris et en province. Lors de cet hiver de froid terrible, l'AbbĂ© Pierre demande au Parlement un milliard de francs, qui lui est d'abord refusĂ©. Trois semaines plus tard, le Parlement adopte Ă  l'unanimitĂ© non pas un, mais dix milliards de crĂ©dits pour rĂ©aliser immĂ©diatement 12 000 logements d'urgence Ă  travers toute la France, pour les plus dĂ©favorisĂ©s. Fondation de la revue "Faims et Soifs", de la HLM EmmaĂŒs, de l'Union nationale d'aide aux sans-logis qui deviendra la ConfĂ©dĂ©ration GĂ©nĂ©rale du Logement association de locataires, ainsi que de l'Association EmmaĂŒs de Paris. 1958 Victime de surmenage, il dĂ©lĂšgue tous les pouvoirs pour la direction d'EmmaĂŒs et retropuve l'anonymat. 1969 PremiĂšre assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale d'EmmaĂŒs International Ă  Berne Suisse, qui adopte le Manifeste Universel du Mouvement EmmaĂŒs. 1981 l'abbĂ© Pierre est fait Officier de la LĂ©gion d'Honneur, au titre des droits de l'homme. 1984 Lancement de la Banque Alimentaire en France, par EmmaĂŒs, le Secours Catholique et l'ArmĂ©e du Salut. 1985 Constitution d'EmmaĂŒs France qui rassemble toutes les composantes d'EmmaĂŒs en France. 1987 DĂ©cembre Commandeur de la LĂ©gion d'Honneur, pour son action dans le domaine du logement. 1988 CrĂ©ation de la Fondation AbbĂ© Pierre pour le logement des DĂ©favorisĂ©s, reconnue d'utilitĂ© publique en 1992. 1991 PentecĂŽte jeĂ»ne Ă  l'Ă©glise Saint Joseph de Paris, avec les "dĂ©boutĂ©s du droit d'asile" qui font une grĂšve de la faim dans l'indiffĂ©rence gĂ©nĂ©rale. Il part en retraite chez les Compagnons d'EmmaĂŒs Ă  Esteville, prĂšs de Rouen. 1992 Promu Grand officier de la LĂ©gion d'Honneur, il repousse cette distinction avec fracas. 1993 L'abbĂ© Pierre Ă©crit au prĂ©sident François Mitterrand pour rĂ©clamer une intervention militaire en Bosnie-herzĂ©govine. 1994 Quarante ans aprĂšs son premier cri pour les sans-logis, l'abbĂ© lance un nouvel appel, dirigeant sa colĂšre non plus sur l'Etat, mais sur les maires des grandes villes, coupables d'impĂ©ritie en matiĂšre de logement des plus dĂ©munis. Il publie "Testament". 2001 Remise des insignes de Grand Officier de la LĂ©gion d'Honneur par le PrĂ©sident de la RĂ©publique. 2004 ClassĂ© en tĂȘte des personnalitĂ©s prĂ©fĂ©rĂ©es des Français, il obtient Ă  sa demande de ne plus figurer dans le sondage IFOP-JFDD. 2005 Publie "Mon Dieu
 pourquoi". 100Ăšmeanniversaire de la naissance de l'AbbĂ© Pierre. Eurocollection.shop. Specialiste des monnaies, medailles, jetons, billets de collection. CatĂ©gories. IdĂ©es cadeaux ; 1 cent Ă  2 euros ; 2 euros commĂ©morative ; 2 euros couleur ; Coffrets Euro ; Coffrets Franc ; Series Euro ; Jeton Touristique ; Coincard et Mini-Kit ; Monnaie de Paris Euro ; Monnaie de Paris Franc ; Euros
En 2012, Ă  l’occasion du centenaire de la naissance d’Henri GrouĂšs plus connu sous le nom d’abbĂ© Pierre, l’association culturelle Jakintza avait publiĂ©, dans son numĂ©ro 60, un texte relatant le passage en Espagne de l’abbĂ© Pierre en 1944 alors que sa tĂȘte Ă©tait mise Ă  prix par la Gestapo et qu’il Ă©tait recherchĂ© depuis Paris. La notoriĂ©tĂ© de ce personnage, longtemps le plus aimĂ© des Français, nous a conduits Ă  approfondir nos recherches de part et d’autre de la frontiĂšre et Ă  retrouver des membres de la famille des passeurs. Aussi, avec nos amis de l’association culturelle de Bera, nous avons pu nous procurer Ă  Roubaix un ouvrage en espagnol relatant son passage dans cette ville et Ă  travers l’Espagne. Cela nous a permis de contacter la famille du boulanger qui l’avait accueilli un matin de mai 1944. Nous tenons Ă  remercier toutes les personnes qui nous ont permis de rĂ©aliser ce travail qui est un hommage Ă  l’abbĂ© Pierre. Nbre de vues 646 Bera Espagne Guerre Voies de communication Navigation de l’article
Theinscription “Centenaire de la naissance de l’abbĂ© Pierre” forms an arch around the portrait along the edge of the coin’s inner part, flanked by the horn of plenty (mintmark of Monnaie de Paris) and the letters “RF” to denote the
— Par Nelly Schmidt — Étudier une commĂ©moration, c’est aborder deux sĂ©ries de questions relatives tant au sens et aux fonctions du phĂ©nomĂšne qu’à la mĂ©moire — ou Ă  l’amnĂ©sie — collectives qu’elle sous-tend bien souvent, malgrĂ© son objectif de remĂ©moration. Par-delĂ  les discours, les symboles, les signes, les diffĂ©rents types de fĂȘtes et manifestations auxquels donne lieu la commĂ©moration, l’analyse fait intervenir le problĂšme d’une certaine conscience commĂ©morative, de la place de l’histoire dans la sociĂ©tĂ© qui veut ainsi se souvenir. De mĂȘme se pose un ensemble de questions relatives Ă  l’actualisation de l’évĂ©nement ainsi rappelĂ©, des fonctions que les organisateurs de la commĂ©moration lui attribuent de maniĂšre souvent non explicite, au-delĂ  d’hommages presqu’inĂ©vitablement simplificateurs. Autant de thĂšmes de rĂ©flexion qui s’imposent Ă  l’historien. Autant de questions qui, dans le cas de la commĂ©moration du centenaire de l’abolition de l’esclavage dans les colonies françaises en 1948, prennent une dimension et une signification particuliĂšres. LĂ  oĂč le mythe politique, lĂ  oĂč l’amnĂ©sie collective prĂ©dominent, lĂ  oĂč, dĂšs 1848 on prĂŽna, de tous les horizons politiques, I’ oubli du passĂ© »1, la commĂ©moration de l’abolition de l’esclavage prit dĂšs la fin du XIXe siĂšcle des accents particuliers. La perception de l’histoire dont elle fut le reflet permet Ă  l’historien de procĂ©der Ă  une relecture critique des Ă©lĂ©ments de transmission de l’information, de la dĂ©marche commĂ©morative en elle-mĂȘme et de rĂ©volution de l’historiographie. L’analyse des contextes Ă©claire de maniĂšre probante, dans le cas qui nous occupe, les conditions de l’actualisation de l’évĂ©nement commĂ©morĂ©, les fonctions qui lui furent attribuĂ©es, les significations spĂ©cifiques du discours qu’elle sous-tendit et les aspects souvent rĂ©ducteurs de cette entreprise du souvenir. Contextes De la premiĂšre commĂ©moration de l’abolition de l’esclavage en 1849 aux rĂ©unions annuelles qui ont aujourd’hui lieu tant en Guadeloupe, en Martinique qu’au PanthĂ©on, celle du centenaire, en 1948, a sans doute revĂȘtu un caractĂšre des plus significatifs quant au contexte politique dans lequel elle s’est inscrite. En 1849, le premier anniversaire dit de la libertĂ© » en Guadeloupe donna lieu Ă  des incidents qui opposĂšrent les trois tendances politiques alors en prĂ©sence dans la colonie. La plantation d’un arbre de la libertĂ© par le gouverneur de l’üle Ă  Basse-Terre et sa bĂ©nĂ©diction par les instances religieuses furent prĂ©cĂ©dĂ©es d’un dĂ©tournement de l’arbre par les leaders du mouvement indĂ©pendantiste, dit Ă  l’époque sĂ©paratiste », nĂ© dans l’üle dĂšs 18482. Cependant, le parti des colons » se cantonnait dans un attentisme vigilant, adressant au gouvernement central ses listes de dolĂ©ances3. La cĂ©lĂ©bration du premier anniversaire de l’abolition s’inscrivait dans un ensemble de cĂ©rĂ©monies, proclamations publiques et autres diffusions de messages Ă  l’intention de la population coloniale — les deux-tiers venaient d’accĂ©der au statut de nouveaux libres » — dont les objectifs Ă©taient identiques dans leur rĂ©pĂ©tition incitation au travail, Ă  l’emploi sur les plantations de canne Ă  sucre, maintien de l’ordre public et rĂ©duction des tensions politiques par la limitation de l’exercice du droit de vote et le musellement de la presse. A la fin du XIXe siĂšcle, les commĂ©morations de l’émancipation qui avaient perdu leur caractĂšre officiel prirent la forme de banquets en l’honneur — et autour — de Victor SchƓlcher. En 1914, le gouverneur de la Guadeloupe E. Merwart fit du 21 juillet, jour de la Saint-Victor, une fĂȘte lĂ©gale. AprĂšs la mort de SchƓlcher en 1893, sa personnalitĂ©, et non le dĂ©cret d’abolition, fut honorĂ©e par diverses associations et groupes du souvenir en Guadeloupe, en Martinique comme Ă  Paris4. DĂšs cette Ă©poque, le souvenir s’attachait ainsi non Ă  l’évĂ©nement, non au dĂ©cret d’abolition avril 1848 ou Ă  sa promulgation dans les colonies mai 1848 mais Ă  l’homme qui Ă©tait Ă  l’origine du texte et avait menĂ© les travaux de la commission d’abolition. Son anniversaire de naissance s’était substituĂ© aux repĂšres chronologiques publics. En 1948, le centenaire devait revĂȘtir les mĂȘmes caractĂ©ristiques, se situant toutefois dans un contexte diffĂ©rent, multiple, qu’il est nĂ©cessaire de fixer dans ses grandes lignes, tout au moins au niveau colonial. La pĂ©riode de la Seconde Guerre mondiale avait promu le domaine colonial français Ă  un statut de rĂ©serve et de point d’appui pour la RĂ©sistance, souvent rappelĂ© au lendemain du conflit. Dans les colonies oĂč il Ă©tait connu, en GuadeÂŹ loupe et en Martinique notamment, le nom de Victor SchƓlcher fut invoquĂ© tant par les autoritĂ©s de Vichy que dans les rangs de la RĂ©sistance. Le gouvernement de Vichy, version coloniale, prĂŽna l’assimilation de la Guadeloupe et de la Martinique, leur soumission sans faille Ă  l’ordre pĂ©tainiste, leur intĂ©gration Ă  la grande famille » française, aux ordres du pĂšre » de la nation. Dans un amalgame bien singulier, et cependant que la vie des colonies en nĂ©cessaire autarcie Ă©conomique entrait en contradiction avec le principe de l’assimilation et les dĂ©pendances qu’il supposait, SchƓlcher Ă©tait invoquĂ©, lĂ  encore, dans des messages de propagande diffusĂ©s par la presse et les hommes politiques du rĂ©gime5. La Saint-Victor, aprĂšs avoir Ă©tĂ© cĂ©lĂ©brĂ©e essentiellement par les rĂ©publicains de gauche, fit l’objet d’une rĂ©cupĂ©ration par les autoritĂ©s de Vichy en tant que symbole d’attachement Ă  ta patrie. L’amalgame fut ainsi frĂ©quent entre SchƓlcher et PĂ©tain, tous deux associĂ©s comme symboles de la gĂ©nĂ©rositĂ© et de la sollicitude françaises Ă  l’égard des populations coloniales. Le texte fixant le Ralliement des Antilles françaises au ComitĂ© français de la LibĂ©ration nationale », le 14 juillet 1943, associait quant Ă  lui l’engagement dans les Forces Françaises Libres, l’inauguration du MusĂ©e de la LibĂ©ration nationale et la commĂ©moration de la dĂ©livrance des Ăźles » Ă  celle de l’anniversaire de SchƓlcher6. La commĂ©moration de l’action de FĂ©lix ÉbouĂ©, Guyanais, gouverneur de la Guadeloupe en 1936, du Tchad Ă  partir de 1938, partisan de De Gaulle en juin 1940 et du redressement de l’empire tout entier », devait jusqu’à nos jours, s’inscrire dans le mĂȘme contexte que celui de SchƓlcher, en un hommage commun Ă  leur Ɠuvre pour ia libertĂ©. ÉbouĂ©, gouverneur gĂ©nĂ©ral de l’Afrique Ă©quatoriale française, franc-maçon, membre de la ConfĂ©rence de Brazzaville, avait notamment aidĂ© la progression de la colonne Leclere vers l’Afrique du Nord en 1943. AimĂ© CĂ©saire, en juillet 1945, prononçait Ă  Fort-de-France un discours Ă  l’occasion de la fĂȘte de SchƓlcher, cette ombre formidable qui inlassablement monte la garde Ă  l’une des portes de la conscience humaine ». Évoquant la souplesse » mais aussi la soliditĂ© » des liens existant entre la France et ses colonies, CĂ©saire jugeait SchƓlcher comme le grand initiateur », estimant que toute la ConfĂ©rence de Brazzaville Ă©tait dĂ©jĂ  dans Victor SchƓlcher »7. En 1946, c’est en se rĂ©fĂ©rant Ă  la mĂ©moire de SchƓlcher, plus largement associĂ©e Ă  celle de la RĂ©publique et des Principes hĂ©ritĂ©s de 1789 et mis en application en 1848 que les dĂ©putĂ©s de Martinique, de Guyane et de RĂ©union firent voter par l’AssemblĂ©e la loi dite de dĂ©partementalisation tendant au classement » des colonies françaises des CaraĂŻbes et de la RĂ©union comme dĂ©partements français »8. De mĂȘme, c’est au nom de Victor SchƓlcher que les parlementaires des nouveaux dĂ©partements dĂ©nonçaient Ă  partir de 1947 l’immobilisme du gouvernement central dans le domaine colonial et la non-application de la lĂ©gislation d’assimilation promise. Les revendications de certains d’entre eux invoquĂšrent SchƓlcher dans le contexte trĂšs prĂ©cis de son action en 1848, Ă  l’époque de la proclamation de la RĂ©publique et de sa prĂ©sidence de la Commission d’abolition de l’esclavage. L’homme Ă©tait non seulement Ă©troitement associĂ© Ă  la mesure d’abolition de l’esclavage, mais les deux Ă©taient quasiment assimilĂ©s. DĂ©plorant que le gouvernement n’ait pas donnĂ© suite aux projets de mise en valeur Ă©conomique de la Guadeloupe et de la Martinique et d’assimilation politique des deux Ăźles Ă©mis en 1946, Rosan Girard, alors dĂ©putĂ© de la GuadeÂŹ loupe, publiait dans L’HumanitĂ© du 16 avril 1947 un article intitulĂ© QuadelouÂŹ pĂ©ens et Martiniquais veulent rester Français ». Estimant qu’il importait de conserver Ă  la France des possessions que d’autres s’efforcent ouvertement de lui ravir » il dĂ©signait ainsi les États-Unis et les entretiens de la ConfĂ©rence des CaraĂŻbes au sujet des possessions françaises, R. Girard rappelait que la population des colonies concernĂ©es sait que tout mouvement en avant du peuple français dans le sens de l’extension des libertĂ©s populaires a eu d’heureuses rĂ©percussions sur la dĂ©mocratie aux Antilles ». Dans le mĂȘme esprit, le prĂ©sident Vincent Auriol, invitĂ© par le Cercle de la France d’outre-mer, rĂ©pondait Ă  la motion des gouvernements sud-amĂ©ricains rĂ©unis Ă  Bogota, jugĂ©e comme contestant la souverainetĂ© française Ă  Cayenne, Pointe-Ă -Pitre et Fort-de-France » en affirmant 
 la souverainetĂ© française sur les Antilles et la Guyane ». Rappelant la vocation et le sens de la prĂ©sence française Ă  travers les continents », il rĂ©affirmait la mission traditionnelle de la France qui Ă©tait de conduire les peuples dont nous avons pris la charge Ă  la libertĂ© de s’administrer eux-mĂȘmes et de gĂ©rer dĂ©mocratiquement leurs propres affaires, au pays de l’abbĂ© GrĂ©goire et de Victor SchƓlcher, ce n’est pas une vaine promesse »9. Le lendemain de la Seconde Guerre mondiale dans le domaine colonial français fut par ailleurs marquĂ© par des troubles en Tunisie et au Maroc, des incidents et une sanglante rĂ©pression Ă  Madagascar. Le contexte colonial en 1948, c’était aussi la Guerre d’Indochine, commencĂ©e dĂšs 1945 avec l’envoi d’un corps expĂ©ditionnaire français sous les ordres du gĂ©nĂ©ral Leclere. C’était la volontĂ© de reconquĂȘte dans cette rĂ©gion du monde en vue, selon le gĂ©nĂ©ral de Gaulle, du maintien de la souverainetĂ© française sous la forme d’une FĂ©dĂ©ration indochinoise ». Les accords de la Baie d Along signĂ©s le 5 juin 1948 avec l’ancien empereur Bao-DaĂŻ, qui reprĂ©sentait si peu les forces en prĂ©sence dans la rĂ©gion, prĂ©voyaient une indĂ©pendance du Vietnam par association dans le cadre de l’Union Française », au mĂ©pris de l’influence croissante du Vietminh. Abolition de l’esclavage, dĂ©veloppement du culte schoelcherien, promesses renouvelĂ©es d’une politique d’assimilation coloniale et maintien des territoires coloniaux dans le cadre français Ă©taient les composantes d’un mĂ©lange auquel l’histoire restait Ă©trangĂšre, malgrĂ© les vellĂ©itĂ©s exprimĂ©es et certaines formes du discours. Ainsi les amalgames Ă©taient-ils frĂ©quents et de large ampleur depuis 1946. D’un anachronisme l’autre, la commĂ©moration du centenaire de l’abolition de l’esclavage en 1948 ne devait Ă©chapper Ă  aucun Ă©cueil, Ă  aucun simplisme. Choix et acteurs Les initiatives et les manifestations auxquelles donna lieu la commĂ©moration du centenaire furent relativement nombreuses mais souvent identiques. CrĂ©ation de comitĂ©s, organisation de confĂ©rences, diffusion d’émissions radiophoniques, cĂ©rĂ©monies et discours officiels, publications de plaquettes et articles se succĂ©dĂšrent en 1948 et au dĂ©but de 1949, portant une mĂȘme empreinte, celle du contexte Ă©voquĂ© prĂ©cĂ©demment, Ă  la fois multiple, contradictoire, engendrant bien souvent simplismes et rĂ©ductions excessifs. Le repĂ©rage des activitĂ©s des comitĂ©s qui furent créés — et l’exemple particulier de la Guadeloupe —, celui des moyens employĂ©s pour diffuser un certain nombre d’informations et de connaissances et l’analyse des discours prononcĂ©s permettent d’évoquer les principaux aspects que revĂȘtit la commĂ©moration. Toutefois, l’inventaire systĂ©matique des rencontres et manifestations diverses n’est pas l’objectif de cet article. L’intĂ©rĂȘt de l’étude du fait commĂ©moratif rĂ©side davantage dans l’analyse du contenu des manifestations et publications, eux-mĂȘmes rĂ©vĂ©lateurs quant aux buts visĂ©s par le biais de cette actualisation d’un Ă©vĂ©nement centenaire. Des crĂ©dits furent ouverts par la loi du 10 septembre 1947 pour la commĂ©moration du centenaire de la RĂ©volution de 1848, de la Ile RĂ©publique et du tricentenaire du rattachement de l’Alsace Ă  la France. Émile Merwart, ancien gouverneur de la Guadeloupe, prĂ©sida un ComitĂ© fĂ©dĂ©ral des originaires d’outreÂŹ mer, Gaston Monnerville Ă©tant vice-prĂ©sident. Le comitĂ© se donnait pour objectif l’organisation de la commĂ©moration de l’abolition de l’esclavage et, Ă  plus long terme, le transfert des cendres de V. SchƓlcher et de F. ÉbouĂ© au PanthĂ©on, cĂ©rĂ©monie qui devait avoir lieu en 1949, mais qui fut rattachĂ©e Ă  la commĂ©moration de 1948. BaptĂȘme d’une salle du Conseil de la RĂ©publique, remise d’un buste de marbre au Palais du Luxembourg, rĂ©alisation d’une mĂ©daille de bronze Ă  l’effigie de SchƓlcher par la Monnaie ponctuĂšrent, Ă  Paris, cĂ©rĂ©monies et discours. En mai 1948, Gaston Monnerville sollicitait le prĂ©sident du Conseil en vue du dĂ©pĂŽt d’un projet de loi autorisant le transfert au PanthĂ©on des cendres de SchƓlcher et ÉbouĂ©, premier rĂ©sistant de la France d’outre-mer »10. Un ComitĂ© dĂ©partemental du centenaire fut fondĂ© en Guadeloupe et en Martinique, prĂ©sidĂ© par les prĂ©fets. En Guadeloupe, les cĂ©rĂ©monies se dĂ©roulĂšrent du 25 avril au 2 mai 1948 pour la commĂ©moration des journĂ©es de FĂ©vrier, du dĂ©cret du 27 avril et de l’action dĂ©cisive du LibĂ©rateur Victor SchƓlcher » par les reprĂ©sentants du gouvernement, les Ă©lus locaux, le Conseil gĂ©nĂ©ral, les maires, les dĂ©lĂ©gations communales et des notabilitĂ©s de l’üle », et la plantation d’un arbre de la libertĂ©. Le 27 avril fut rĂ©servĂ© aux manifestations organisĂ©es par les municipalitĂ©s »11. A Paris, confĂ©rences, Ă©missions de radio Ă©voquĂšrent l’évĂ©nement et surtout l’homme. Le 27 avril 1948, G. Monnerville, alors prĂ©sident du Conseil de la RĂ©publique, L. Sedar Senghor et A. CĂ©saire, dĂ©putĂ©s, prononcĂšrent un discours Ă  la Sorbonne. Le Grand-Orient de France consacrait deux Ă©missions de radio Ă  l’abolition de l’esclavage ainsi qu’à Victor SchƓlcher et Ă  FĂ©lix ÉbouĂ©. Le ministĂšre de l’Éducation nationale recommandait quant Ă  lui aux recteurs d’organiser avec le concours des maĂźtres la commĂ©moration de l’abolition. La circulaire Ă©tait accompagnĂ©e d’une Notice sur Victor SchƓlcher »12. La commĂ©moration fut perçue par certains de ses protagonistes comme la cĂ©lĂ©bration d’évĂ©nements figurant parmi les plus importants qu’aient vĂ©cu les populations coloniales c’est » 1848 » qui accomplit cette mĂ©tamorphose humaine, rĂ©ussite rare, sinon unique dans l’Histoire, en faisant de ces » propriĂ©tĂ©s pensantes » qu’étaient les esclaves des citoyens »13. Le transfert en mai 1949 des cendres de V. SchƓlcher et de F. ÉbouĂ© au PanthĂ©on, alors interprĂ©tĂ© comme double canonisation laĂŻque 
, apothĂ©ose raisonnĂ©e de cette idĂ©e de libertĂ© qui inspira les auteurs du dĂ©cret du 27 avril et qui reste chĂšre aux peuples de l’Union française » 14 fut ressenti comme la consĂ©cration de l’actualisation des composantes historiques de la commĂ©moration. Le discours commĂ©moratif, d’un siĂšcle l’autre, rappelait aux assistants de chaque cĂ©rĂ©monie que leur foi dans les destinĂ©es de la Grande Patrie et de la RĂ©publique n’a jamais vacillĂ© » 1848 fait partie du patrimoine intangible de la France rĂ©publicaine et de l’Union française. » SchƓlcher, conquĂ©rant d’ñmes pour la France », hĂ©ritier de l’abbĂ© GrĂ©goire, pĂšre spirituel » de F. ÉbouĂ©, Ă©tait sans cesse Ă©voquĂ© FrĂšres de France, c’est Ă  vous qu’il appartient de poursuivre l’Ɠuvre de SchƓlcher! »15. Le texte des discours de G. Monnerville, L. Sedar Senghor et A. CĂ©saire fut publiĂ© par les Presses Universitaires de France dĂšs 1948, avec une introduction d’Édouard Depreux, ancien ministre de l’Éducation nationale. Estimant que bien des leçons peuvent ĂȘtre tirĂ©es de cette commĂ©moration », E. Depreux associait sans nuance I’ affranchissement gĂ©nĂ©ral » du 27 avril 1848 au principe mĂȘme de la RĂ©publique », l’hommage Ă  V. SchƓlcher Ă  celui qu’il convenait de rendre Ă  F. ÉbouĂ©, exemple Ă©clatant de ces Français d’AmĂ©rique, fils d’affranchis qui se jetĂšrent dans la lutte, non pas comme des mercenaires sans Ăąme, mais comme des hommes qui, depuis SchƓlcher et grĂące Ă  SchƓlcher, ont compris qu’il n’est pas au monde de bien supĂ©rieur Ă  la libertĂ© » 16. A. CĂ©saire estima que de tout ce qui Ă  l’époque fut dit, fut fait, fut vantĂ©, fut proclamĂ©, rien ne subsiste, rien sinon trĂšs prĂ©cisĂ©ment cette chose sur laquelle les journaux de l’époque furent si peu loquaces la suppression de cette institution qu’une barbarie civilisĂ©e avait pendant deux siĂšcles instaurĂ©e et maintenue sur le continent amĂ©ricain l’esclavage des noirs »17. Il soulignait en outre que I’ immense mĂ©rite de Victor SchƓlcher » Ă©tait en fait son actualitĂ© » mĂ©ditons quelques-unes des phrases les plus vigoureuses de cet homme admirable, dont il serait vain de commĂ©morer la mĂ©moire, si l’on n’était dĂ©cidĂ© Ă  imiter sa politique »18. Ainsi, I’ actualisation » de l’abolition de l’esclavage passait-elle, une fois encore, par l’hommage Ă  SchƓlcher, en tant qu’effet quasi exhaustif de la victoire remportĂ©e par ce dernier lorsqu’il arracha » le dĂ©cret d’émancipation aux autoritĂ©s gouvernementales pourtant sollicitĂ©es par les reprĂ©sentants des colons en faveur du maintien du statu quo social et politique dans les colonies. CĂ©saire concluait Quand on parcourt les campagnes antillaises, le cƓur se serre aux mĂȘmes endroits oĂč se serrait, il y a un siĂšcle, le cƓur de Victor SchƓlcher les mĂȘmes cases sombres et branlantes, les mĂȘmes grabats pour les mĂȘmes lassitudes, les mĂȘmes taches de misĂšre et de laideur dans la splendeur du paysage, les mĂȘmes hommes mal vĂȘtus, les mĂȘmes enfants mal nourris, la mĂȘme misĂšre chez les uns, la mĂȘme opulence aussi chez les autres, aussi Ă©goĂŻstes, aussi insolents; et si du point de vue politique, le vieux rĂȘve de Victor SchƓlcher a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©, la transformation des vieilles colonies en dĂ©partements, Ă  voir certains Ă©vĂ©nements rĂ©cents, qui pourrait affirmer que l’administration elle-mĂȘme a dĂ©sappris totaleÂŹ ment certaines mĂ©thodes que SchƓlcher dĂ©nonçait il y a un siĂšcle? »19. Quant Ă  G. Monnerville, il concluait Le geste de 1946 vote de la loi de dĂ©partementaliÂŹ sation s’inscrit dans le sillage de celui de 1848. La mĂȘme audace, la mĂȘme noblesse s’attache aux deux »20. Dans une confĂ©rence donnĂ©e en l’HĂŽtel du Grand-Orient Ă  Paris le 3 mars 1948, Paul Moreau, membre du Conseil de l’Ordre du Grand-Orient, secrĂ©taire de la Commission de la France d’outre-mer, prĂ©cisait Ă  juste titre que l’abolition de l’esclavage ne fut pas simplement une question française mais un de ces problĂšmes que l’humanitĂ© tout entiĂšre, dans son progrĂšs indĂ©fini, a eu Ă  cƓur de rĂ©soudre »21. A rencontre des affirmations selon lesquelles la RĂ©volution de 1848 aurait aboli l’esclavage avec une improvisation hĂątive w22, P. Moreau rappelait les travaux de la RĂ©volution française dans le domaine colonial. DĂ©passant le cadre traditionnel du rappel ponctuel de la mesure prise par le gouvernement provisoire et de la prĂ©paration du dĂ©cret d’émancipation par SchƓlcher, il situait ces Ă©vĂ©nements dans un contexte historique plus large. Seul parmi les auteurs de brochures et discours publiĂ©s Ă  l’occasion du centenaire, il consacra quelques paragraphes aux grandes lignes de l’évolution et des contraintes de la lĂ©gislation du travail dans les colonies aprĂšs l’abolition de l’esclavage et Ă  la survivance de formes dĂ©guisĂ©es d’esclavage »23. CommĂ©moration et amnĂ©sie Le manque de diversitĂ©, la pauvretĂ©, en fait, du discours commĂ©moratif dont tĂ©moignent les textes publiĂ©s Ă  l’occasion de ce centenaire, posent de maniĂšre directe le problĂšme de l’histoire, du rĂŽle de l’historien, des interprĂ©tations auxquelles ses travaux peuvent donner lieu. Que dit ta commĂ©moration? Le bilan de la thĂ©matique qui en Ă©mane par-delĂ  les associations faciles dans leur anachronisme, les amalgames et les rĂ©ductions historiques dont tĂ©moigne l’analyse prĂ©cĂ©dente, met en Ă©vidence les points suivants l’abolition de l’esclavage ne serait due qu’à un homme, Victor SchƓlcher; cet homme Ă©tait rĂ©publicain, Ă  l’origine du courant politique de l’assimilation coloniale, champion de ia libertĂ© et des droits civiques des citoyens coloniaux, d’une colonisation par l’école et par le bulletin de vote; l’hommage et la reconnaissance des populations coloniales Ă  son Ă©gard — la commĂ©moration du centenaire de l’abolition ne prit le plus souvent que cette forme et cette signification — prenaient une nouvelle dimension Ă  la lumiĂšre des Ă©vĂ©nements du XXe siĂšcle rĂ©sistance Ă  l’oppression pendant la Seconde Guerre mondiale, action de FĂ©lix ÉbouĂ©, vote de la loi de dĂ©partementalisation des anciennes colonies en mars 1946, maintien des nouveaux dĂ©partements français d’outreÂŹ mer comme de tout autre territoire colonial dans le cadre français. De mĂȘme, en 1933 en Grande-Bretagne, la cĂ©lĂ©bration du centenaire de l’abolition de l’esclavage de 1833 par le Parlement avait-elle correspondu avec celle de la mort de William Wilberforce, prenant tous les aspects d’un hommage Ă  l’homme et au triomphe national et impĂ©rial » du pays24. Que rĂ©pondirent les historiens? A l’image du discours commĂ©moratif, le discours historique resta lui aussi bien pauvre, de faible envergure et particuliĂšrement rĂ©ducteur, quelques initiatives isolĂ©es mises Ă  part. Si la commĂ©moration du Tricentenaire des Antilles françaises » en 1935 ne fut accompagnĂ©e que de peu de publications mĂ©ritant attention25, celle de 1948 ne fut guĂšre plus riche en ce domaine. Hommage Ă  Schoelcher, symbole de la RĂ©publique gĂ©nĂ©reuse et libĂ©ratrice », analyse partielle du contexte de la signature du dĂ©cret, ignorance apparemment dĂ©libĂ©rĂ©e du long processus de destruction du systĂšme esclavagiste en cours pendant tout le XIXe siĂšcle aux CaraĂŻbes, interprĂ©tation politique au sens restrictif du terme et non historique de la suppression de l’esclavage, telles furent les caractĂ©ristiques constantes du discours historique Ă  l’époque du centenaire26. Outre une accumulation de rĂ©cits chronologiques des Ă©vĂ©nements survenus entre fĂ©vrier et mai 1848 et la consĂ©cration de V. SchƓlcher — qui envisagea pourtant lui-mĂȘme le processus d’abolition de maniĂšre plus large et comparative — il convient de signaler la publication d’extraits de son Ɠuvre sous le titre Esclavage et colonisation27 . De mĂȘme parurent de brĂšves analyses historiques, telle celle des travaux de la Commission d’abolition de l’esclavage publiĂ©e par Émile Tersen dans le recueil consacrĂ© au centenaire par la SociĂ©tĂ© d’Histoire de la RĂ©volution de 1848 ou l’article de Ch. -AndrĂ© Julien sur La RĂ©volution de 1848 et les territoires d’Outre-Mer » dans la Revue Socialiste 28. Bien que SchƓlcher lui-mĂȘme eĂ»t procĂ©dĂ© Ă  l’examen minutieux des conditions et contextes d’abolition, bien qu’il eĂ»t comparĂ© en ce domaine les dĂ©cisions prises — et leurs consĂ©quences — au niveau de l’ensemble des puissances europĂ©ennes et des colonies des CaraĂŻbes, les ouvrages et articles parus en France ne tinrent pas compte de cette nĂ©cessaire ouverture gĂ©ohistorique. Ils restĂšrent dans l’ignorance des travaux anglophones publiĂ©s Ă  la mĂȘme Ă©poque, de mĂȘme que des mĂ©thodes d’analyse pratiquĂ©es par la toute nouvelle Ă©cole historique française29. Aucun mouvement historique ne fut dĂ©clenchĂ© Ă  l’occasion de cette commĂ©moration, contraste surprenant si l’on mesure cette quasi-inertie Ă  l’exploitation politique que sous-tendit le centenaire. L’article Centenaire de la libertĂ© » publiĂ© par la Revue d’Histoire des Colonies en 1948 30 se contentait de reprendre Ă  son actif les arguments Ă©mis par les colons pendant la premiĂšre moitiĂ© du XIXe siĂšcle concernant le meilleur sort » rĂ©servĂ© aux captifs africains dans les colonies amĂ©ricaines qu’en Afrique mĂȘme et le retard de l’abolition française par suite de la difficile et coĂ»teuse question de l’indemnisation des propriĂ©taires d’esclaves. Les Cahiers d’Outre-Mer, dans un article de L. Joubert intitulĂ© Les consĂ©quences gĂ©ographiques de l’émancipation des Noirs aux Antilles, 1848 », transmettaient pour plusieurs dĂ©cennies — jusqu’à nos jours en fait — l’interprĂ©tation erronĂ©e selon laquelle les esclaves auraient dĂ©sertĂ© », au lendemain de l’abolition, les plantations vers les montagnes, les terres en friche ou les bourgs de Guadeloupe et de Martinique oĂč ils devaient, selon l’auteur, mener une vie oisive »31. L’ouvrage de Gaston-Martin, L’abolition de l’esclavage 27 avril 1848 32 reflĂ©tait lui aussi une vision remplie de simplismes et d’amalgames de la situation socio-politique coloniale dans laquelle travailla la Commission d’abolition. Les contributions plus rĂ©duites, articles brefs et brochures, de mĂȘme que les ouvrages consacrĂ©s Ă  V. SchƓlcher mentionnĂ©s ci-aprĂšs en RĂ©fĂ©rences, ne donnĂšrent pas d’information supplĂ©mentaire. La commĂ©moration du centenaire de l’abolition de l’esclavage ne prit pas en compte la complexitĂ© globale du phĂ©nomĂšne et de l’évolution des sociĂ©tĂ©s coloniales pendant la pĂ©riode post-abolitionniste. Ceci au profit d’une simplification apparemment sans ambiguĂŻtĂ©. SchƓlcher mis Ă  part, les hommes de 1848 » dans les colonies concernĂ©es, ceux qui se prĂ©sentĂšrent aux Ă©lections lĂ©gislatives et dont certains furent Ă©lus, ceux qui animĂšrent sur place le mouvement rĂ©publicain et schƓlcheriste, fondĂšrent les clubs politiques et les journaux, furent l’objet de retentissants procĂšs politiques, n’accĂ©dĂšrent pas au corpus de la mĂ©moire collective. Pas une initiative, que ce fĂ»t dans le domaine des manifestations publiques ou des publications, ne peut ĂȘtre relevĂ©e concernant les acteurs de 1848, les premiers concernĂ©s. La trame historique qui seule permet de les comprendre, de connaĂźtre leur action et ses consĂ©quences Ă  long terme, les craintes qu’ils provoquĂšrent chez les colons et les administrateurs coloniaux, les oppositions qu’ils soulevĂšrent, la rĂ©alitĂ© socio-Ă©conomique sur laquelle ils tentĂšrent d’agir reste dĂ©sespĂ©rĂ©ment absente. La personnalisation excessive de l’évĂ©nement commĂ©morĂ© ne permit mĂȘme pas une meilleure connaissance de l’Ɠuvre de SchƓlcher lui-mĂȘme. La prĂ©dominance de l’actualisation — allant jusqu’au dĂ©tournement politique — dans le processus de commĂ©moration du centenaire de l’abolition de l’esclavage en 1948 semble avoir menĂ© Ă  la nĂ©gation de larges pans de l’histoire de cette pĂ©riode pourtant si dĂ©terminante dans l’évolution des CaraĂŻbes. Nelly SCHMIDT NOTES 1. Cf. l’ensemble des professions de foi rĂ©digĂ©es Ă  l’intention des Ă©lecteurs de Guadeloupe et de Martinique Ă  l’occasion des scrutins lĂ©gislatifs de 1848 Ă  1850 V. SchƓlcher, L. Mathieu, France, Mazulime et notamment C. Bissette dans l’ouvrage RĂ©ponse au factum de M. SchƓlcher intitulĂ© La VĂ©ritĂ© » Paris, 1850 et A. Gatine, Commissaire de la RĂ©publique en Guadeloupe qui prĂŽnait une politique de conciliation », de concorde » dans son appel Aux Ă©lecteurs de la Guadeloupe, de la Martinique, de la Guyane française, de la RĂ©union et du SĂ©nĂ©gal », 20 mai 1 849, Paris. 2. Il s’agit du mouvement menĂ© par SĂ©nĂ©cal, ancien rĂ©gisseur de plantation. Le 27 mai 1849, il avait donnĂ© l’ordre Ă  la population de la ville de Basse-Terre de ne pas se rendre Ă  la cĂ©rĂ©monie d’anniversaire de l’abolition de l’esclavage. Il avait transportĂ© l’arbre de la libertĂ©, qui devait alors ĂȘtre plantĂ©, Ă  son domicile, obligeant le maire de la ville Ă  venir le chercher. Cf. les comptes rendus du procĂšs publiĂ©s dans Le Courrier de la Martinique en septembre-octobre 1851. 3. Cf. sur l’article des colons Ă  partir de 1848, N. Schmidt, Questions de pouvoir aux colonies » in Bulletin du Centre d’Histoire de la France Contemporaine, XIXe-XXe siĂšcles, UniversitĂ© Paris X-Nanterre, 1988. 4. Cf. par exemple le Groupe des GuadeloupĂ©ens animĂ© par Hanna-Charley Ă  Paris pendant les annĂ©es 1920-1938 et N. Schmidt, Victor SchƓlcher. Mythe et rĂ©alitĂ© », in 1848. RĂ©volutions et mutations du XIXe siĂšcle, Bulletin de la SociĂ©tĂ© d’Histoire de la RĂ©volution de 1848 et des RĂ©volutions du XIXe siĂšcle, 1988. 5. Cf. Richard D. E. Burton, Vichyisme et vichyistes Ă  la Martinique », in Les Cahiers du Cerag, Centre d’Études RĂ©gionales Antilles-Guyane, n° 34, fĂ©vrier 1978. 6. Cf. le Bulletin d’Information et de Documentation du ComitĂ© Français de la LibĂ©ration Nationale, 30 mai-31 juillet 1943, Alger. 7. Cf. Hommage Ă  Victor SchƓlcher I », Tropiques, Fort-de-France, 1945, p. 229-235. 8. Cf. les comptes rendus des discours et dĂ©bats publiĂ©s par le Journal Officiel, fĂ©vrier-mars 1946. 9. Article du Monde, 30 avril 1948, p. 8. 10. Cf. Ă  ce sujet G. Monnerville, Vingt-deux ans de prĂ©sidence, Pion, Paris, 1980, pp. 53-57 et 400-401. Le transfert des cendres de Victor SchƓlcher fut autorisĂ© par la loi no 48-1117 du 13 juillet 1948, signĂ©e par V. Auriol, prĂ©sident de la RĂ©publique, Schuman, prĂ©sident du Conseil des Ministres et E. Depreux, ministre de l’Éducation nationale. La ville de Houilles Yvelines, oĂč mourut SchƓlcher, organisa le 4 juillet 1948 une cĂ©rĂ©monie Ă  l’occasion de l’inauguration du buste de SchƓlcher aprĂšs la destruction du prĂ©cĂ©dent par les autoritĂ©s nazies par le ComitĂ© fĂ©dĂ©ral de la France d’outre-mer du Centenaire de 1848. 11. Cf. le rĂ©cit des Ă©vĂ©nements dans le fascicule CommĂ©moration du Centenaire de l’abolition de l’esclavage, confĂ©rence prononcĂ©e le 27 avril 1948 Ă  Basse-Terre par R. Bogat, Imprimerie Officielle, Basse-Terre, Guadeloupe, 1949. Il n’existait pas encore Ă  cette Ă©poque de querelle sur les dates de commĂ©moration de l’abolition. Les rĂ©fĂ©rences Ă©taient alors V. SchƓlcher d’une part, le 27 avril de l’autre, jour de la signature du dĂ©cret par le gouvernement provisoire. Les Ă©vĂ©nements survenus dans les colonies et les dates auxquelles les gouverneurs avaient dĂ» promulguer le dĂ©cret — 23 mai en Martinique, 27 mai en Guadeloupe, avant le jour officiel prĂ©vu, deux mois aprĂšs l’arrivĂ©e des commissaires gĂ©nĂ©raux de la RĂ©publique — n’étaient pas pris en compte. De nos jours, les dates de la commĂ©moration ont Ă©tĂ© fixĂ©es par la loi du 30 juin et le dĂ©cret du 23 novembre 1983 23 mai en Martinique, 27 mai en Guadeloupe, 27 avril en France. 12. Cf. la circulaire du 16 avril 1948 signĂ©e par le directeur de cabinet du ministre de l’Éducation nationale H. Viguier. La Notice » intitulĂ©e SchƓlcher et l’abolition de l’esclavage », due Ă  Ch. -A. Julien, Ă©tait un extrait de la revue encyclopĂ©dique Le Larousse mensuel de mai 1948. 13. Cf. l Avant-propos du fascicule de R. Bogat publiĂ© par l’Imprimerie Officielle de la Guadeloupe pour la CommĂ©moration du Centenaire en 1949, dĂ©jĂ  citĂ©. 14. Ibidem. 15. Idem. 16. E. Depreux citait ainsi le discours de L. Sedar Senghor. 17. Idem, p. 22. 18. Idem, p. 28. 19. Idem, p. 32. 20. Idem, p. 45. 21. La RĂ©volution de 1848 et l’abolition de l’esclavage », 6e ConfĂ©rence du cycle 1947-1948, 3 mars 1948, Diffusion du Foyer Philosophique, 18 p. 22. Idem, p. 8. 23. Idem, p. 16. 24. Cf. S. Drescher, » The Historical Context of British Abolition , in Abolition and Its Aftermath. The Historical Context, 1970-1916, D. Richardson Ed., Éd. F. Cass, Collection » Legacies of West Indian Slavery , Londres, 1983. 25. Signalons toutefois celle de documents et lettres inĂ©dits relatifs Ă  V. SchƓlcher par les services de l’Imprimerie Officielle de la Guadeloupe Ă  Basse-Terre en 1935 et d’une Bibliographie d’histoire coloniale, 1900-1930 par A. Martineau, P. Roussier et J. Tramond. 26. Cf. N. Schmidt, L’historiographie de l’abolition de l’esclavage, 1848-1948 », in Espaces CaraĂŻbes III, UniversitĂ© Paris X-Nanterre, 1985. 27. Publication dirigĂ©e par Émile Tersen, prĂ©sident de la SociĂ©tĂ© d’Histoire de la RĂ©volution de 1848, introduite par AimĂ© CĂ©saire, PUF, Paris, 1948. 28. Janvier-fĂ©vrier 1948. 29. Citons notamment, pour les travaux anglophones, la thĂšse, qui fut Ă  l’époque dĂ©terminante, d’Eric Williams, originaire de Trinidad, Capitalism and Slavery, soutenue en Grande-Bretagne en 1944 et l’ouverture en JamaĂŻque en 1946 du CollĂšge Universitaire des West Indies, qui permirent un dĂ©veloppement plus prĂ©coce qu’en France d’études historiques sur le domaine .colonial britanniÂŹ que. 30. Article de J. Renard dans le n° 81. 31. NumĂ©ro d’avril-juin 1948. 32. PUF, Collection du Centenaire de la RĂ©volution de 1848, Paris, 1948. RĂ©fĂ©rences — Pierre Baude, Centenaire de l’abolition de l’esclavage dans les colonies françaises et la Seconde RĂ©publique française, 1848-1948, Fort-de-France, Imprimerie Officielle, 1948, 176 p. — RaphaĂ«l Bogat, Centenaire de la RĂ©volution de 1848. CommĂ©moration du Centenaire de l’abolition de l’esclavage, Basse-Terre, Guadeloupe, Imprimerie Officielle, 1949, 47 p. — Gratien Candace, Victor SchƓlcher l’abolition de l’esclavage », comptes rendus mensuels des sĂ©ances de l’AcadĂ©mie des Sciences Coloniales, 1948, no 3. — AimĂ© CĂ©saire, Hommage Ă  Victor SchƓlcher I », Tropiques, 1945, Fort-de-France, pp. 229-235. — Idem, introduction Ă  Esclavage et colonisation, Presses Universitaires de France, 1948. — Idem, L. S. Senghor, G. Monnerville, E. Depreux, Centenaire de la RĂ©volution de 1848, CommĂ©moration du Centenaire de l’abolition de l’esclavage, VendĂŽme, PUF, 1948, 48 p. — R. Delavignette, 1848, rĂ©volution crĂ©atrice », La Nouvelle JournĂ©e, Bloud et Gay, Paris, 1948. — Gaston-Martin, L abolition de l’esclavage 27 avril 1848, collection du Centenaire de la RĂ©volution de 1848, PUF, Paris, 1948. — Louis Joubert, Les consĂ©quences gĂ©ographiques de l’émancipation des Noirs aux Antilles, 1848 », Les Cahiers d’Outre-Mer, no 2, 1948, Bordeaux. — Charles-AndrĂ© Julien, La RĂ©volution de 1848 et les territoires d’Outre-Mer », Revue Socialiste, janvier-fĂ©vrier 1948. — Martyrologe colonial, 3 fascicules, Paris, 1948. — Paul Moreau, La RĂ©volution de 1848 et l’abolition de l’esclavage », 6e ConfĂ©rence du cycle 1947-1948, HĂŽtel du Grand-Orient de France, 3 mars 1948, Paris, Foyer PhiloÂŹ sophique, 1948, 20 p. — J. Perrigault, Il y a cent ans nous mettions fin Ă  l’esclavage », Revue de la Martinique, no 24, avril 1948. — LĂ©onard Sainville, SchƓlcher Victor, Fasquelle, Paris, 1950, 272 p. — Maurice Satineau, SchƓlcher, hĂ©ros de l’abolition de l’esclavage dans les possessions françaises, Éditions MellottĂ©es, Paris, 1948, 156 p. — Ralliement des Antilles françaises au ComitĂ© français de la LibĂ©ration Nationale », Bulletin d’Information et de Documentation, 30 mai-31 juillet 1943, Alger, 1944. — RaphaĂ«l Tardon, Le combat de SchƓlcher, Éditions Fasquelle, Paris, 1948, 128 p. — Émile Tersen, La Commission d’abolition de l’esclavage » in recueil du Centenaire de la RĂ©volution de 1848 publiĂ© par la SociĂ©tĂ© d’Histoire de la RĂ©volution de 1848, PUF, 1948. — Idem, Ă©diteur de Esclavage et colonisation, recueil de textes de V. SchƓlcher, PUF, Paris, 1948, 220 p. — Pierre Zizine jeune, Hommages Ă  Victor SchƓlcher, 1804-1893 et Ă  FĂ©lix ÉbouĂ©, 1884-1944, Imprimerie de Baron, 22 p. Source PersĂ©e
EstevillecĂ©lĂšbre le centenaire de la naissance de l’abbĂ© Pierre Plusieurs expositions et Ă©vĂ©nements, Ă  travers la France, cĂ©lĂšbrent les cent Sommaire Nouvelles orgues en Bretagne. L’orgue de la communautĂ© des sƓurs de la CharitĂ© de Saint-Louis de Vannes p. 97-99 AbbĂ© Maurice Brault À propos du grand orgue de la cathĂ©drale de Troyes p. 100-106 Michel Louvet Notes chronologiques sur les orgues de Saint-Jacques de ChĂątellerault p. 107-108 Jacques Daunizeau Centenaire de la naissance d’Henri Libert 15 dĂ©cembre 1869 – 14 janvier 1937 p. 109 FĂ©lix Raugel Centenaire de la mort de Balthazar Waitzen-Necker 1836-1869 p. 110-111 AbbĂ© Jean Prim L’activitĂ© des Amis de l’Orgue. Saison 1968-1969 p. 112-115 Pierre Denis Chroniques concerts donnĂ©s dans les Ă©glises et les temples p. 116-185 FĂ©lix Raugel, Guy Bourligueux, Mlle Seupel, NoĂ«lie Pierront, G. Lacourt, Jean Cau France Paris France Province Étranger Revue des revues Études, Livres et Brochures Musique Disques ActivitĂ©s des Facteurs d’orgues NĂ©crologie Lesmeilleures offres pour France N°890 1951 Centenaire De Naissance De Compositeur Vincent sont sur eBay Comparez les prix et les spĂ©cificitĂ©s des produits neufs et d 'occasion 77,54France 10 Euro Argent 2012 - Centenaire de la naissance de l'AbbĂ© Pierre Tirage BE Argent 900/1000 Poids 22,20 g DiamĂštre 37 mm Prix du catalogue prix moyen actuel du Ă  partir des ventes de toutes les boutiques en ligne, portails de vente en ligne, ventes aux enchĂšres sur Internet ainsi que les listes de prix et les catalogues des dĂ©taillants. Cliquez ici pour plus d'informations Pour agrandir, cliquez sur l'image EUR 118,91ou Offre directeEUR 19,95 de frais de livraison100% d'Ă©valuations positivesEUR 49,50EUR 6,90 de frais de livraison99,9% d'Ă©valuations positivesEUR 49,95EUR 1,95 de frais de livraison100% d'Ă©valuations positives Publiez des offres et des demandes. C'est gratuit! Actuellement disponible uniquement dans la version allemande de Offres pour cette Ă©dition Toujours pas d'offres disponibles. Publiez votre offre ici. C'est gratuit! Demandes pour cette Ă©dition Toujours pas de demandes disponibles. Publiez votre demande ici. C'est gratuit! Pour Ă©tablir un lien avec cette page, copiez simplement le code dĂ©sirĂ©

Al'occasion du centenaire de la naissance de l'abbé Pierre, plusieurs livres et autres événements lui sont consacrés. Laurent Grzybowski Publié le 03/08/2012 à 11h02 I Mis à jour

EvĂ©nement le lundi 14 juin 2010 2010 a Ă©tĂ© l’annĂ©e du numĂ©ro 100 des PĂšres dans la foi, mais c'est aussi celle du 100e anniversaire de la naissance du PĂšre Hamman, notre fondateur nĂ© le 14 juin 1910 Ă  Rahling Moselle. De plus, le 20 juillet a marquĂ© aussi les 10 ans de son rappel Ă  Dieu. L’Association se devait de cĂ©lĂ©brer l’évĂ©nement. À l’occasion de cette manifestation a Ă©tĂ© remis le Prix Hamman 2009-2010, exceptionnellement dĂ©cernĂ© Ă  deux laurĂ©ates, leur donnant les moyens de publier plus facilement leurs travaux sur les PĂšres de l’Église HĂ©lĂšne Grelier et Fabienne Jourdan. ADALBERT G. HAMMAN L'ABBÉ MIGNE DU XXE SIÈCLE’ Colloque international organisĂ© Ă  l'occasion du centenaire de sa naissance et de la parution des Hommes illustres de JĂ©rĂŽme, centiĂšme volume des PĂšres dans la foi» et remise conjointe du Prix Hamman 2009-2010 Ă  HĂ©lĂšne Grelier et Ă  Fabienne Jourdan Une journĂ©e organisĂ©e par l’Association Migne en partenariat avec la Fondation Singer-Polignac À LA FONDATION SINGER-POLIGNAC, 43, AVENUE GEORGES-MANDEL, 75116 PARIS En voici le dĂ©roulement * RÉSUMÉ Le P. Jean-Robert Armogathe directeur d'Ă©tudes Ă  l'EPHE et PrĂ©sident de l'Association Migne a ouvert le Colloque devant plus de 70 personnes, en prĂ©sentant notamment les regrets de Mgr Claude Dagens, qui n'a pu venir parler comme il le souhaitait. De mĂȘme, le P. Angelo di Berardino a Ă©tĂ© empĂȘchĂ©. Quelques rĂ©flexions sur la vie d’A. Hamman par JosĂ© KOHLER, franciscain, vicaire provincial, ayant vĂ©cu plus de 30 avec A. Hamman Ă  Besançon MĂȘme si son couvent, c’était le monde, A. Hamman a passĂ© une grande partie de sa vie dans la communautĂ© franciscaine de Notre-Dame-des-Buis, Ă  Besançon, qu’il a contribuĂ© Ă  fonder. Au-delĂ  des anecdotes sur ses traits de caractĂšre ou sa vie de tous les jours, A. Hamman a marquĂ© ses frĂšres notamment par son ouverture au monde, son goĂ»t du travail, sa vie dans les pas de François d’Assise. Dans le sillage de l’abbĂ© Migne par Marie-HĂ©lĂšne CONGOURDEAU, chargĂ©e de recherches au CNRS, directrice littĂ©raire des Éditions Migne L’Ɠuvre du P. Hamman se situe dans le sillage de celle de l’abbĂ© Migne 1800-1875, Ă©diteur infatigable des PĂšres de l’Église. L’exposĂ© prĂ©sentera tout d’abord l’itinĂ©raire de ce colosse de l’édition qui voulait mettre les Ɠuvres des PĂšres Ă  la disposition des prĂȘtres de campagne, et dont les Patrologies grecque et latine sont toujours utilisĂ©es; puis il dĂ©taillera la vie Ă©ditoriale du P. Hamman, en montrant comment, par son entreprise de traduction des PĂšres, dans les collections qu’il a fondĂ©es successivement, il souhaitait adapter l’Ɠuvre de Migne aux conditions de notre Ă©poque, en mettant les Ɠuvres des PĂšres Ă  la disposition du peuple chrĂ©tien. L’homme illustre pour JĂ©rĂŽme dans le De viris illustribus par Delphine VIELLARD, chargĂ©e d'enseignement Ă  l'UniversitĂ© de Strasbourg Au printemps 393, JĂ©rĂŽme, alors installĂ© Ă  BethlĂ©em, publie un De uiris illustribus, qui Ă©numĂšre les auteurs ecclĂ©siastiques, de l’apĂŽtre Pierre jusqu’à JĂ©rĂŽme lui-mĂȘme. Le Stridonien utilise pour ce faire un cadre existant, celui du catalogue d’hommes illustres comme dans le Brutus de CicĂ©ron et, ainsi qu’il l’écrit dans sa prĂ©face, la tradition de la biographie antique. Il veut ainsi montrer aux paĂŻens que l’Église renferme en son sein des savants qui sont les Ă©gaux des hommes de lettres consacrĂ©s par la postĂ©ritĂ©. Ces hommes illustres sont pour la plupart des chrĂ©tiens, mais on y rencontre aussi un paĂŻen, deux juifs et seize dissidents de la religion catholique. Pour JĂ©rĂŽme, l’homme illustre est un homme de culture, un hĂ©ros, mais aussi un homme en rapport avec l’Église – mais avant tout un Ă©crivain, et quelqu’un qui a l’heur de plaire Ă  l’ermite de BethlĂ©em. MĂȘme si la liste des hommes illustres qu’on pourrait dresser aujourd’hui risque d’ĂȘtre assez diffĂ©rente de celle de JĂ©rĂŽme, son Ɠuvre riche de 135 notices est fondatrice et originale, fournissant des renseignements de premiĂšre main sur des auteurs autrement inconnus, et mĂ©ritait d’ĂȘtre le numĂ©ro 100 des PĂšres dans la foi ». Les dĂ©buts de la revue Connaissance des PĂšres de l’Église par Lin DONNAT, moine bĂ©nĂ©dictin de l’Abbaye de Fleury Le P. Hamman a fondĂ© et dirigĂ© la revue Connaissance des PĂšres de l’Eglise en 1981. Cet Ă©pisode de sa vie est peu connu, car il omet d’en parler dans son autobiographie. La revue a Ă©tĂ© créée Ă  l'initiative de François-Xavier de Guibert, chez DDB, pour la plus grande surprise d'A. Hamman lui-mĂȘme, qui, avec Lin Donnat et d'autres collaborateurs, a su relever le dĂ©fi, puis, marquĂ© un peu plus tard par son dĂ©part Ă  la retraite de l'Augustinianum, a prĂ©fĂ©rĂ© se retirer. Cet Ă©pisode offre une vue intĂ©ressante sur l’activitĂ© pastorale, si l’on peut dire, du PĂšre et son souci de faire connaĂźtre les PĂšres de l’Eglise Ă  tous les publics. On peut aussi y voir de maniĂšre vivante le P. Hamman dans ses relations, son activitĂ© dĂ©bordante et inventive, toujours en recherche de mieux pour le bien de tous. Sa joie de vivre aussi. France QuĂ©rĂ© et Adalbert Hamman par Guillaume BADY, chargĂ© de recherches au CNRS, SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral adjoint de l’Association Migne Parmi les dizaines de collaborateurs d’ Hamman – auxquels l’Association voudrait rendre hommage, France QuĂ©rĂ© 1936-1995 tient une place plus que symbolique collaboratrice et principale ouvriĂšre de 8 volumes de la collection Ichtus-Lettres chrĂ©tiennes », de 1962 Ă  1969, Ă  elle seule elle a traduit plus de 110 textes sur plus de 1000 pages – une vĂ©ritable Ɠuvre patrologique. Par son art de la traduction, ou plutĂŽt de la transposition, la thĂ©ologienne d’origine cĂ©venole a prĂȘtĂ© sa voix et ainsi redonnĂ© vie aux PĂšres de l’Église avec une libertĂ© aussi savoureuse qu’inimitable. Des bribes de sa correspondance illustrent Ă©galement ce ton familier, et volontiers drĂŽle », qu’elle savait avoir avec les auteurs chrĂ©tiens aussi bien qu’avec le P. Hamman. A. Hamman et la priĂšre des chrĂ©tiens par Jean-Robert ARMOGATHE, Directeur d’études Ă  l’EPH, PrĂ©sident de l’Association Migne En 1952, A. Hamman a fait paraĂźtre, avec Patrice de La Tour du Pin, le recueil intitulĂ© PriĂšres des premiers chrĂ©tiens, Ă©clair dans le ciel des catholiques français, mettant Ă  la disposition d’un large lectorat des centaines de pages des PĂšres de l’Église, et connaissant un trĂšs large succĂšs. En 1959 et 1963, il a publiĂ© une Ă©tude en 2 tomes sur la priĂšre aux trois premiers siĂšcles l’article Prayer » de l’Encyclopedia Britannica donne les linĂ©aments de la suite, Ă©tude trĂšs nouvelle par les synthĂšses qu’elle propose en particulier sur la priĂšre johannique, par le lien qu’elle fait entre la priĂšre et la confession de foi, et entre la priĂšre et la liturgie. GrĂące Ă  la diffusion que le patrologue savait donner aux textes antiques il a Ă©tĂ© l’auteur d’innombrables ouvrages sur la priĂšre – monographies, articles, traductions, et malgrĂ© les critiques venues des milieux acadĂ©miques, le thĂ©ologien et l’homme de priĂšre, collaborateur de la refonte de la Liturgie des heures dans la foulĂ©e du concile Vatican II, a ƓuvrĂ© de façon exceptionnelle Ă  l’intĂ©gration de la priĂšre Ă  la foi chrĂ©tienne. C’est donc tout naturellement que le titre des mĂ©langes qui ont Ă©tĂ© offerts en 1980 a Ă©tĂ© Ecclesia orans. La contribution d’A. Hamman Ă  la dimension sociale de la thĂ©ologie par Hector SCERRI, Professeur Ă  l’UniversitĂ© de Malte La contribution d’A. Hamman Ă  la dimension sociale de la thĂ©ologie tient pour commencer Ă  l’influence de l’ouvrage d’H. de Lubac paru en 1938 Catholicisme. Les aspects sociaux du dogme, en particulier en ce qui concerne l'importance des sacrements pour la vie de tous les jours. DĂšs lors A. Hamman s’intĂ©resse aux implications sociales de la foi et de la thĂ©ologie, et Ă  ce qu’en quelque sorte on peut appeler une fides quaerens intellectum practico-socialem. Son Ɠuvre la plus parlante Ă  cet Ă©gard est Vie liturgique et vie sociale, parue en 1968, qui fait un lien entre la lex orandi et la lex credendi d'une part, et la lex vivendi d'autre part, ou en d’autres termes entre la liturgie et la vie quotidienne. La contribution d'Hector Scerri a Ă©tĂ© suivie, en guise d'illustration, d'une lecture par G. Bady de documents conservĂ©s dans le fonds Hamman de la BibliothĂšque municipale de Besançon un texte d'A. Hamman intitulĂ© Ma confession intellectuelle», et des extraits des lettres de Henri de Lubac Ă  A. Hamman L’autobiographie dans les actes de martyrs africains par Marek STAROWIEYSKI, Professeur Ă  l’UniversitĂ© de Varsovie et Ă  l’Augustinianum Rome Dans les trois passions africaines du IIIe s., c'est-Ă -dire dans celle de PerpĂ©tue et de FĂ©licitĂ©, celle de Montanus, de Lucius et de leurs compagnons et, enfin, celle de Jacques et de Marien, on trouve des parties autobiographiques descriptions du martyre et des visions – ce qu'on ne trouve pas dans les autres ouvrages sur les martyrs. Quelques aspects des rapports du PĂšre Hamman avec le monde universitaire français par BenoĂźt GAIN, Professeur Ă  l'UniversitĂ© Stendhal-Grenoble III Ayant bien connu le PĂšre Hamman Ă  partir de la dĂ©cennie 80, l’auteur expose d’une part, l’aide qu’il a personnellement trouvĂ©e auprĂšs de lui dans ses recherches en patristique, d’autre part, comment l’appel aux dons de livres lancĂ© par l’Association Internationale d’Etudes Patristiques en faveur des universitĂ©s d’Afrique francophone ont reçu, de la part de cet authentique disciple du Poverello, des rĂ©ponses gĂ©nĂ©reuses. Un tel tĂ©moignage serait-il isolĂ© parmi les Français ? La question doit ĂȘtre posĂ©e, puisque les rapports du PĂšre Hamman avec les universitaires français ont Ă©tĂ© assez mauvais, parfois mĂȘme conflictuels. Il s’agira d’en analyser les diverses raisons maladresses avĂ©rĂ©es du P. Hamman, mĂ©pris de mandarins » pour des publications qualifiĂ©es de vulgarisation, recensions acerbes de ceux-ci visant surtout les traductions dirigĂ©es par lui, prĂ©occupations pastorales et Ă©conomiques du PĂšre Hamman prioritaires par rapport Ă  des investigations Ă©rudites minutieuses. Dix ans aprĂšs sa disparition, son Ɠuvre reste, semble-t-il, sous le coup d’une sorte de condamnation, qui atteint, hĂ©las, parfois mĂȘme ses continuateurs ou les traducteurs qui leur sont associĂ©s. La bibliographie d’A. Hamman et ses archives Ă  la BibliothĂšque municipale de Besançon par Germaine MATHIEU, Conservateur en chef honoraire Ă  la BibliothĂšque municipale de Besançon A. Hamman a lui-mĂȘme fait don Ă  la BibliothĂšque municipale de Besançon de ses archives, formant aujourd’hui le Fonds Hamman, riche de 50 boĂźtes contenant des documents originaux et trĂšs divers carnets personnels, manuscrits d’ouvrages, correspondance, souvenirs de voyage, dossiers d’éditeur. Une bibliographie complĂšte d’Adalbert-Gauthier Hamman a Ă©galement Ă©tĂ© Ă©tablie Ă  partir de documents de premiĂšre main, tĂ©moignant aussi de l’activitĂ© de critique littĂ©raire et de musical du Bisontin. Parmi les Ă©lĂ©ments de discussion, Armogathe a fait remarquer que l'absence de la Patrologie de Migne dans le bureau de John Henry Newman Ă  Birmingham, et les Ă©ditions trop rares que le cardinal devait se procurer Ă  dĂ©faut, tĂ©moignent a contrario de son importance. Le P. M. Starowieyski a soulignĂ©, lui, l'importance du SupplĂ©ment Ă  la Patrologie latine qu'A. Hamman a rĂ©ussi Ă  faire paraĂźtre en quelques annĂ©es seulement. Cependant la difficultĂ© qu'il y a Ă  se procurer certains ouvrages d'A. Hamman, Ă©puisĂ©s depuis longtemps, ne peut ĂȘtre que dĂ©cevante. Yves QuĂ©rĂ©, quant Ă  lui, a justement Ă©voquĂ© l'amour de la musique qui allait chez A. Hamman jusqu'Ă  un certaine façon d'ĂȘtre. Une question sur l'origine de l'expression "PĂšres de l'Église", attestĂ©e en un sens collectif dĂšs le IVe siĂšcle Ă  propos des "saints pĂšres" du concile de NicĂ©e, a permis de signaler la façon dont on parle du "PĂšre" Hamman. M. Charles Chauvin, auteur de L'abbĂ© Migne et ses collaborateurs DDB, 2010, et Ă©diteur lui-mĂȘme chez DDB au moment oĂč cette maison a renoncĂ© Ă  continuer de publier "Les PĂšres dans la foi", a prĂ©cisĂ© qu'A. Hamman avait gardĂ© de bons rapports avec lui. Congourdeau pour sa part a donnĂ© l'assurance, si besoin Ă©tait, que les relations actuelles avec les Sources chrĂ©tiennes Ă©taient pleinement harmonieuses. En conclusion de cette journĂ©e, soulignant comment la vie du franciscain et l'Ɠuvre du thĂ©ologien – deux aspects peu connus des patristiciens français - sont liĂ©es au travail du patrologue, G. Bady a interrogĂ© la figure d'A. Hamman comme "homme illustre", ou plutĂŽt comme homme de religion ou homme de relations. Loin de l'hagiographie, l'interrogation sur la vie et l'Ɠuvre d'A. Hamman rĂ©vĂšle ce qu'elles ont d'original, de dĂ©calĂ© et de fĂ©cond. VĂ©ritable Ă©mule de l'abbĂ© Migne au XXe siĂšcle, A. Hamman partage sa gloire en mĂȘme temps que son "don des contrastes". Armogathe et Lin Donnat Congourdeau et G. Mathieu * TĂ©lĂ©charger l'affiche du colloque et l'affiche-programme Plus de renseignements notamment vidĂ©o des interventions, photos, biographies et bibliographies des participants sur LaurĂ©ate avec Fabienne Jourdan du Prix Hamman 2009-2010 Le Prix Hamman 2009-2010 a Ă©tĂ© exceptionnellement dĂ©cernĂ© Ă  deux laurĂ©ates HĂ©lĂšne Grelier, pour L’argumentation de GrĂ©goire de Nysse contre Apolinaire de LaodicĂ©e Étude littĂ©raire et doctrinale de l’Antirrheticus adversus Apolinarium et de l’Ad Theophilum adversus apolinaristas » prĂ©vu dans la collection des Études augustiniennes, et Fabienne Jourdan, pour La rĂ©ception du mythe d’OrphĂ©e dans la littĂ©rature chrĂ©tienne grecque des cinq premiers siĂšcles » paru en 2 tomes aux Belles Lettres. Le Prix 2009-2010 leur a Ă©tĂ© remis Ă  l’occasion de la manifestation du 14 juin 2010. PrĂ©sentation d'HĂ©lĂšne GRELIER et de sa thĂšse NĂ©e le 11 juillet 1979 Ă  Aix-en-Provence. Le travail doctoral rĂ©compensĂ©, dont la publication est en prĂ©paration, est le fruit d’expĂ©riences de recherche Ă  l’UniversitĂ© Lyon 2, dans le cadre de l’Institut des Sources ChrĂ©tiennes, parallĂšlement Ă  une charge d’enseignement en langue et littĂ©rature latines Ă  l’UniversitĂ© Lyon 2 2004-2007 et en classes prĂ©paratoires au lycĂ©e Henri IV 2003-2008. Il est aussi l’aboutissement des Ă©changes scientifiques au sein des universitĂ©s de TĂŒbingen et de Göttingen oĂč HĂ©lĂšne Grelier a Ă©tudiĂ© grĂące Ă  une bourse du DAAD 2006, puis dans le cadre de l’École biblique et archĂ©ologique française de JĂ©rusalem grĂące Ă  une bourse Lavoisier – AcadĂ©mie des Inscriptions et Belles Lettres 2007-2008. Quant Ă  l’auteur qui retient l’attention principale de cette monographie, GrĂ©goire de Nysse, il fait l’objet de plusieurs autres projets de publication dans lesquels HĂ©lĂšne Grelier est engagĂ©e actuellement, dont les homĂ©lies liturgiques et les discours conciliaires pour la Collection des Sources ChrĂ©tiennes. Bibliographie - CoĂ©ditrice avec M. Cassin du volume GrĂ©goire de Nysse la Bible dans la construction de son discours. Actes du Colloque de Paris, 9-10 fĂ©vrier 2007, Institut des Études Augustiniennes, Paris, 2008. - Article Qui est l'arbitre du dĂ©bat dans le Contre Apolinaire ?» qui prend place dans ce mĂȘme recueil, p. 115-131. - Connaissances naturalistes chez GrĂ©goire de Nysse dans ses traitĂ©s thĂ©ologiques fonctions et dynamisme argumentatifs », La cultura scientifico-naturalistica nei padri della chiesa I-VĂš s Actes du colloque 'XXXV incontro di studiosi dell' antichita christiana', 4-6 mai 2006, in Studia Ephemeridis Augustinianum 101, Rome, 2007, p. 179-196. - Contribution Ă  la publication collective de la Catena Aurea de Thomas d'Aquin sur l'Évangile de Marc, chapitre 8, sous la direction de G. Bonnet et G. de MenthiĂšre, Édition numĂ©rique, 2008. Travaux en cours - L’Écriture comme ressort de la polĂ©mique dans les controverses doctrinales », dans PolĂ©miquess ModalitĂ©s et formes rhĂ©toriques de la parole agonale de l’AntiquitĂ© Ă  nos jours, Ă©d. Luce Marchal-Albert et LoĂŻc Nicolas, Presses de l’UniversitĂ© de Bruxelles, collection Philosophie et SociĂ©tĂ©, 2010. - Comment dĂ©crire l’humanitĂ© du Christ sans introduire une quaternitĂ© en Dieu ? Le dĂ©bat dans l’Antirrheticus adversus Apolinarium », Actes du colloque de septembre 2008, La thĂ©ologie trinitaire de GrĂ©goire de Nysse dans ses Opera minora UniversitĂ© E. Karl, TĂŒbingen, collection Supplements to Vigiliae Christianae, 2010. - La controverse de GrĂ©goire de Nysse contre Apolinaire de LaodicĂ©e, Étude de l’argumentation, Collection des Études Augustiniennes, publication envisagĂ©e en 2011. - Traduction annotĂ©e des HomĂ©lies liturgiques de GrĂ©goire de Nysse, en collaboration avec J. Paramelle et J. Reynard, collection des Sources ChrĂ©tiennes. - Traduction annotĂ©e des Discours conciliaires de GrĂ©goire de Nysse, collection des Sources ChrĂ©tiennes. RĂ©sumĂ© de la thĂšse version brĂšve soutenue en novembre 2008 Ă  l’UniversitĂ© LumiĂšre Lyon 2, sous la direction d’Olivier Munnich Lyon 2-Paris IV Titre L’argumentation de GrĂ©goire de Nysse contre Apolinaire de LaodicĂ©e. Étude littĂ©raire et doctrinale de l’Antirrheticus adversus Apolinarium et de l’Ad Theophilum adversus apolinaristas Vers les annĂ©es 380-385 ap. en Orient, Ă  une pĂ©riode oĂč les intellectuels chrĂ©tiens cherchaient Ă  prĂ©ciser le contenu de leur doctrine, GrĂ©goire de Nysse vers 335-394 rĂ©dige une Lettre Ă  ThĂ©ophile, Ă©vĂȘque d’Alexandrie, et l’Antirrheticus adversus Apolinarium, un traitĂ© de controverse contre un Ă©vĂȘque qui Ă©tait devenu de plus en plus influent dans l’Église d’Orient, tant par son Ɠuvre que par son action ecclĂ©siale, Apolinaire de LaodicĂ©e vers 310-392. Alors que les thĂ©ologiens s’étaient engagĂ©s jusqu’alors dans la polĂ©mique contre l’arianisme sur la doctrine trinitaire, Apolinaire dĂ©clencha une nouvelle crise dans la seconde moitiĂ© du IVe s. elle ouvrait un nouveau champ de dĂ©bat, christologique, d’oĂč sont nĂ©es les luttes successives et croissantes jusqu’aux grands conciles d’ÉphĂšse et ChalcĂ©doine au Ve siĂšcle. La prĂ©sente monographie fait une analyse littĂ©raire et doctrinale de l'argumentation de GrĂ©goire contre Apolinaire, dont le support est le matĂ©riau biblique, sa tradition interprĂ©tative, et les outils conceptuels de la tradition philosophique. L'objectif du travail est triple il s’agit d’une part de mieux connaĂźtre l’histoire et les enjeux de la controverse apolinariste, resituĂ©e dans l’histoire des dĂ©bats doctrinaux de la fin du IVe s, d’autre part de mieux comprendre et dĂ©gager les principes d'Ă©criture de la controverse thĂ©ologique telle que GrĂ©goire la pratique et de voir si on peut la dĂ©finir comme un genre littĂ©raire. Enfin, il s’agit d’examiner la pensĂ©e dans sa lettre en regardant la façon dont GrĂ©goire se rĂ©approprie l’hĂ©ritage de la paideia grecque, Ă  laquelle il a Ă©tĂ© formĂ©, pour formuler le contenu de sa doctrine christologique et la synthĂšse argumentative qu’il opĂšre entre sa culture biblique et le patrimoine philosophique pour rĂ©futer Apolinaire. En outre, je mesure l’impact des deux Ɠuvres de GrĂ©goire dans la postĂ©ritĂ© patristique. RĂ©sumĂ© de la thĂšse version dĂ©veloppĂ©e Vers les annĂ©es 380-385 ap. en Orient, Ă  une pĂ©riode oĂč les intellectuels chrĂ©tiens cherchaient Ă  prĂ©ciser le contenu de leur doctrine, GrĂ©goire de Nysse vers 335-394 rĂ©dige une Lettre Ă  ThĂ©ophile, Ă©vĂȘque d’Alexandrie, et l’Antirrheticus adversus Apolinarium, un traitĂ© de controverse contre un Ă©vĂȘque qui Ă©tait devenu de plus en plus influent dans l’Église d’Orient, tant par son Ɠuvre que par son action ecclĂ©siale, Apolinaire de LaodicĂ©e vers 310-392. Alors que les thĂ©ologiens s’étaient engagĂ©s jusqu’alors dans la polĂ©mique contre l’arianisme sur la doctrine trinitaire, Apolinaire dĂ©clencha une nouvelle crise dans la seconde moitiĂ© du IVe s. elle ouvrait un nouveau champ de dĂ©bat, christologique, d’oĂč sont nĂ©es les luttes successives et croissantes qui ont suscitĂ© les grands conciles d’ÉphĂšse et ChalcĂ©doine au Ve siĂšcle. La prĂ©sente monographie fait une analyse littĂ©raire et doctrinale de l'argumentation de GrĂ©goire contre Apolinaire, dont le support est le matĂ©riau biblique, sa tradition interprĂ©tative, et les outils conceptuels de la tradition philosophique. L'objectif du travail est triple il s’agit d’une part de mieux connaĂźtre l’histoire et les enjeux de la controverse apolinariste, resituĂ©e dans l’histoire des dĂ©bats doctrinaux de la fin du IVe s, d’autre part de mieux comprendre et dĂ©gager les principes d'Ă©criture de la controverse thĂ©ologique telle que GrĂ©goire la pratique et de voir si on peut la dĂ©finir comme un genre littĂ©raire. Enfin, il s’agit d’examiner la pensĂ©e dans sa lettre en regardant la façon dont GrĂ©goire se rĂ©approprie l’hĂ©ritage de la paideia grecque, Ă  laquelle il a Ă©tĂ© formĂ©, pour formuler le contenu de sa doctrine christologique et la synthĂšse argumentative qu’il opĂšre entre sa culture biblique et le patrimoine philosophique pour rĂ©futer Apolinaire. En outre, le travail mesure l’impact des deux Ɠuvres de GrĂ©goire dans la postĂ©ritĂ© patristique. D’un point de vue littĂ©raire, le discours de polĂ©mique de GrĂ©goire est construit selon un rapport de force entre quatre agents l’auteur, son adversaire, la Bible, le lecteur. La rhĂ©torique de polĂ©mique utilisĂ©e par le Cappadocien consiste non pas Ă  attaquer l’adversaire selon un rapport binaire, mais plutĂŽt Ă  se rapporter sans cesse Ă  une troisiĂšme instance, l’Écriture, source de discours normative dont l’autoritĂ© est reconnue par le destinataire de ce type de production littĂ©raire, Ă  l’époque oĂč elle a Ă©tĂ© rĂ©digĂ©e, et dont GrĂ©goire cherche Ă  emporter l’adhĂ©sion. En dĂ©finissant la stratĂ©gie du discours de controverse, en cherchant l’origine des griefs de GrĂ©goire imputĂ©s Ă  Apolinaire ou lancĂ©s contre lui, en montrant comment les auteurs s’attaquent plus souvent sur les consĂ©quences logiques de leur pensĂ©e, sur des termes dont le contenu peut ĂȘtre glissant, et examinant comment ils formalisent la thĂ©orie de leurs adversaires par assimilation hĂ©rĂ©siologique, on voit comment se construit le phĂ©nomĂšne de dĂ©formation polĂ©mique, qui va jusqu’à la caricature, et qui dĂ©nature le cƓur de la doctrine attaquĂ©e. Selon un jeu de prismes dĂ©formants, GrĂ©goire attaque la thĂ©orie du noĂ»s ensarkos d’Apolinaire qui lui-mĂȘme la dĂ©ploie en rĂ©action aux tenants d’une christologie de la pleine humanitĂ© du Verbe incarnĂ©, qui aboutit logiquement selon lui Ă  une dualitĂ© de personne et rejoint les formes de christologie adoptianiste. L’argumentation de GrĂ©goire est construite Ă  partir d’une alternance oĂč l’accent est mis tantĂŽt sur l’unitĂ© des deux natures contre une dualitĂ© de sujet, tantĂŽt sur la distinction, contre une union oĂč l’humanitĂ© du Verbe incarnĂ© est rĂ©duite. Le genre de la rĂ©futation linĂ©aire incite l’auteur Ă  exposer sa position doctrinale non pas de façon systĂ©matique et homogĂšne, mais selon des inflexions thĂ©ologiques diffĂ©rentes, qui pourraient paraĂźtre contradictoires Ă  premiĂšre vue, mais qui en rĂ©alitĂ© dĂ©pendent des attaques d’Apolinaire, ou des accusations de GrĂ©goire portĂ©e contre lui. Il faut donc prendre en compte la globalitĂ© de la dĂ©monstration du Cappadocien pour comprendre sa rĂ©flexion, toujours articulĂ©e autour d’une tension entre unitĂ© et distinction des natures dans le Verbe incarnĂ©. L’Antirrheticus adversus Apolinarium est un tĂ©moin littĂ©raire prĂ©cieux qui rĂ©vĂšle comment les outils argumentatifs utilisĂ©s jusqu’alors dans des polĂ©miques majoritairement trinitaires, dont celle de GrĂ©goire contre Eunome, sont rĂ©adaptĂ©s Ă  la question christologique sans que soit encore formulĂ©e explicitement la notion d’union hypostatique. Les procĂ©dĂ©s mĂ©thodologiques de la rĂ©flexion sur les rapports intra-trinitaires entre le PĂšre et le Fils, pour dĂ©crire la tension entre l’unicitĂ© de substance et la dualitĂ© de personnes sont rĂ©adaptĂ©s dans la polĂ©mique christologique contre Apolinaire pour formuler la tension entre unitĂ© de personne et dualitĂ© de nature, avec une certaine fluctuation lexicale pour caractĂ©riser le mĂ©lange humano-divin. Paradoxalement, l’expression de deux natures » est rare et pourtant sous-jacente Ă  toute la dĂ©monstration. La confrontation des textes opĂ©rĂ©e entre les deux controverses contre Eunome et contre Apolinaire met en Ă©vidence un phĂ©nomĂšne rĂ©current c’est la rĂ©flexion exĂ©gĂ©tique qui sert de pivot d’une polĂ©mique Ă  l’autre. Un mĂȘme verset est utilisĂ© dans une perspective nouvelle, parce qu’il est mis en consonance avec des versets diffĂ©rents d’oĂč dĂ©coule une problĂ©matique thĂ©ologique innovante. Mais les arguments scripturaires anti-eunomiens repris contre Apolinaire ont montrĂ© aussi la proximitĂ© des attaques de ce dernier avec celles d’Eunome contre les tenants de la pleine humanitĂ© et de la pleine divinitĂ© du Verbe incarnĂ©. Toutefois il existe bien un matĂ©riau scripturaire propre Ă  la controverse apolinarienne. En mettant en regard l’interprĂ©tation de GrĂ©goire avec celle d’Apolinaire sur le matĂ©riau scripturaire essentiel de la polĂ©mique, le travail prĂ©sente les versets structurants pour chacune des deux christologies et lorsqu’il s’agit de versets communs, le contraste d’interprĂ©tation qui les rend opĂ©rants de façon totalement diffĂ©rente, parce que dĂ©pendant de traditions hermĂ©neutiques divergentes. Les arguments que GrĂ©goire dĂ©veloppe avec le plus d’originalitĂ© portent sur la doctrine de la rĂ©surrection. Mais cette constatation est problĂ©matique car dans quelle mesure l’explication de la rĂ©surrection rĂ©pond-elle au dĂ©fi que lance Apolinaire qui cherche, lui, Ă  conceptualiser la modalitĂ© de l’union humano-divine dans le Verbe pendant son incarnation ? L’Antirrheticus et l’Ad Theophilum sont les tĂ©moins littĂ©raires d’une divergence fondamentale d’approche de la christologie entre GrĂ©goire et Apolinaire lĂ  oĂč Apolinaire s’intĂ©resse Ă  la modalitĂ© de l’unitĂ© de Dieu et de l’homme dans le Verbe incarnĂ©, Ă  partir d’une articulation entre la doctrine trinitaire et la christologie, GrĂ©goire ne l’aborde que par sa finalitĂ©. Il utilise systĂ©matiquement contre Apolinaire l’argument sotĂ©riologique, dĂ©veloppĂ© Ă  partir d’une rĂ©flexion sur les Ă©vĂ©nements finaux de l’incarnation, qu’il prĂ©sente comme un acte de rĂ©conciliation de l’humanitĂ© universelle avec Dieu. C’est un parti-pris mĂ©thodologique, semble-t-il GrĂ©goire ne cherche pas Ă  rĂ©soudre dans une Ă©quation formelle ce qu’il conçoit comme un mysterion, mais il veut surtout le donner Ă  pressentir par des images, qui ont le mĂ©rite de toujours prĂ©server un Ă©cart entre ce qu’elles dĂ©crivent et l’objet thĂ©ologique dont elles cherchent Ă  rendre compte. La façon dont GrĂ©goire utilise la comparaison anthropologique par opposition Ă  l’application qu’en fait Apolinaire est emblĂ©matique face au modĂšle anthropologique qui permet d’expliquer l’unitĂ© du Christ chez Apolinaire, GrĂ©goire ne propose pas de thĂ©orie Ă  proprement parler sur l’union. Il se contente d’en dĂ©crire la visĂ©e. Ainsi GrĂ©goire raillerait-il peut-ĂȘtre Apolinaire non pas seulement Ă  cause de sa thĂ©orie du noĂ»s ensarkos, mais aussi parce que ce dernier cherche Ă  rĂ©soudre ce qui pour lui est insoluble. LaurĂ©ate avec HĂ©lĂšne Grelier du Prix Hamman 2009-2010 Le Prix Hamman 2009-2010 a Ă©tĂ© exceptionnellement dĂ©cernĂ© Ă  deux laurĂ©ates HĂ©lĂšne Grelier, pour L’argumentation de GrĂ©goire de Nysse contre Apolinaire de LaodicĂ©e Étude littĂ©raire et doctrinale de l’Antirrheticus adversus Apolinarium et de l’Ad Theophilum adversus apolinaristas » prĂ©vu dans la collection des Études augustiniennes, et Fabienne Jourdan, pour La rĂ©ception du mythe d’OrphĂ©e dans la littĂ©rature chrĂ©tienne grecque des cinq premiers siĂšcles » paru en 2 tomes aux Belles Lettres. Le Prix 2009-2010 leur a Ă©tĂ© remis Ă  l’occasion de la manifestation du 14 juin 2010. PrĂ©sentation de Fabienne JOURDAN et de sa thĂšse NĂ©e le 25 Janvier 1978. AgrĂ©gĂ©e de Lettres classiques et Docteur en Histoire de la Philosophie, Fabienne Jourdan a enseignĂ© la langue, la littĂ©rature et la philosophie grecques anciennes aux UniversitĂ©s Paris I — Sorbonne 2002-2005 et Paris X — Nanterre 2006-2007. Les bourses Lavoisier MinistĂšre des affaires europĂ©ennes et Humboldt Allemagne lui ont Ă©tĂ© accordĂ©es pour mener ses recherches en patristique et philosophie grecques en Allemagne. Elle est actuellement chargĂ©e de recherches au CNRS Centre Lenain de Tillemont — Paris IV — Sorbonne et passera l'annĂ©e universitaire 2010-2011 Ă  l'UniversitĂ© de Göttingen en tant que chercheur invitĂ© du Lichtenberg-Kolleg. Elle est l'auteur d'une traduction commentĂ©e du Papyrus de Derveni 2003, d'articles sur l'usage des mythes d'OrphĂ©e et de Dionysos dans le platonisme et la littĂ©rature chrĂ©tienne, et d'une monographie sur le PoĂšme judĂ©o-hellĂ©nistique attribuĂ© Ă  OrphĂ©e, parfois nommĂ© Testament d'OrphĂ©e 2010. Bibliographie Monographies - Le Papyrus de Derveni, introduction, traduction et commentaire, Paris, Les Belles Lettres VĂ©ritĂ© des mythes » 23, 2003, 198 pages. - PoĂšme judĂ©o-hellĂ©nistique attribuĂ© Ă  OrphĂ©e, Production juive et rĂ©ception chrĂ©tienne », Paris, Les Belles Lettres, Fragments », 2010, 308 pages. - OrphĂ©e et les ChrĂ©tiens, La rĂ©ception du mythe d'OrphĂ©e dans la littĂ©rature chrĂ©tienne grecque des cinq premiers siĂšcles », Tome I, OrphĂ©e du repoussoir au prĂ©figurateur du Christ. Réécriture d'un mythe Ă  des fins protreptiques chez ClĂ©ment d'Alexandrie », Paris, Les Belles Lettres AnagĂŽgĂȘ » 4, 2010, 488 pages. - OrphĂ©e et les ChrĂ©tiens, La rĂ©ception du mythe d'OrphĂ©e dans la littĂ©rature chrĂ©tienne grecque des cinq premiers siĂšcles », Tome II, Pourquoi OrphĂ©e ? Les réécritures polĂ©miques et religieuses du mythe d'OrphĂ©e dans la littĂ©rature patristique grecque jusqu'au dĂ©but du VIe siĂšcle », Paris, Les Belles Lettres AnagĂŽgĂȘ », 2011, 478 pages. Articles - Manger Dionysos. L'interprĂ©tation du mythe du dĂ©membrement par Plutarque a-t-elle Ă©tĂ© lue par les nĂ©o-Platoniciens ? », Pallas 67, 1er semestre 2005, p. 153-174. - Porphyre, lecteur et citateur du traitĂ© de Plutarque Manger de la viande », Revue des Ă©tudes grecques, 118, 2005, 2, p. 426-435. - Dionysos dans le Protreptique de ClĂ©ment d'Alexandrie », Revue de l'histoire des religions, 223, 3, 2006, 3, p. 265-282. - OrphĂ©e, sorcier ou mage ? », Revue de l'histoire des religions, 225, 1, 2008, 1, p. 5-36. - L'association poĂ©tique des citharĂšdes lĂ©gendaires Amphion, Arion et OrphĂ©e chez Horace et Silius Italicus », Revue des Ă©tudes anciennes, 110, 1, 2008, p. 103-116. - Le Logos et l'empereur, nouveaux OrphĂ©e. PostĂ©ritĂ© d'une image entrĂ©e dans la littĂ©rature avec ClĂ©ment d'Alexandrie », Vigiliae christianae, 62, 4, 2008, p. 319-333. - OrphĂ©e est-il vĂ©ritablement un homme ? La rĂ©ponse grecque L'effĂ©minĂ© versus l'initiateur des hommes », Les Études classiques, 76, 3, p. 2008, 3, p. 129-174. RĂ©sumĂ© de la thĂšse Titre OrphĂ©e et les chrĂ©tiens, La rĂ©ception du mythe d'OrphĂ©e dans la littĂ©rature chrĂ©tienne grecque des cinq premiers siĂšcles » Depuis le VIe siĂšcle avant la lĂ©gende fait d'OrphĂ©e le citharĂšde qui sĂ©duit bĂȘtes sauvages, arbres et pierres, l'amant dĂ©sespĂ©rĂ© qui descend aux Enfers quĂ©rir Eurydice, le poĂšte des dieux paĂŻens qui introduit Ă  leurs mystĂšres. À la fin du IIe siĂšcle de notre Ăšre, ce hĂ©ros de la mĂ©tamorphose en subit Ă  son tour une des plus Ă©tonnantes il devient une prĂ©figuration du Christ. Le motif d'un tel rapprochement n'est pas la descente aux Enfers, tant exaltĂ©e au Moyen Âge et Ă  la Renaissance. De maniĂšre plus inattendue, il s'agit du chant, ce chant qui, d'aprĂšs la lĂ©gende, mĂšne animaux sauvages, arbres et pierres. ClĂ©ment d'Alexandrie fut le premier Ă  voir en lui le prĂ©curseur et symbole de la Parole efficace. Dans son exhortation aux Grecs Ă  embrasser la religion nouvelle le Protreptique, il dĂ©peint son Seigneur non seulement comme le chanteur, mais comme le chant d'ordre supĂ©rieur qui achĂšve le miracle il rĂ©gĂ©nĂšre les bĂȘtes les plus sauvages, les hommes, et leur accorde jusqu'Ă  l'Ă©ternitĂ©. Par ce portrait, l'Alexandrin fait Ă©merger a posteriori les trois vertus du chant d'OrphĂ©e qui lui permettent de dĂ©couvrir en lui une prĂ©figuration du Christ ĂȘtre source de mĂ©tamorphoses, fondateur des mystĂšres et annonciateur du Dieu unique. Le premier volume d'OrphĂ©e et les ChrĂ©tiens Du repoussoir au prĂ©figurateur du Christ, Paris, Les Belles Lettres, 2010, analyse l'Ă©laboration de cette mutation christique d'OrphĂ©e, en montrant comment ClĂ©ment recourt aux images familiĂšres Ă  ses destinataires, les passe au crible de sa critique et les christianise pour transmettre insensiblement les principes de sa foi. Le second volume Pourquoi OrphĂ©e ? Paris, Les Belles Lettres, 2011 se propose quant Ă  lui de comparer le traitement d'OrphĂ©e par ClĂ©ment avec celui de ses coreligionnaires d'expression grecque dans les cinq premiers siĂšcles. Il poursuit deux objectifs dĂ©terminer les diffĂ©rents contextes polĂ©miques dans lesquels la figure lĂ©gendaire est utilisĂ©e et dĂ©gager ceux des traits qui lui sont prĂȘtĂ©s, tantĂŽt par les paĂŻens, tantĂŽt par les Juifs et chrĂ©tiens eux-mĂȘmes, qui ont contribuĂ© Ă  son appropriation chrĂ©tienne. Il fait ainsi apparaĂźtre trois types de recours Ă  OrphĂ©e. 1 Dans un esprit apologĂ©tique, le poĂšte et son Ɠuvre font l'objet d'une condamnation unilatĂ©rale, Ă  moins qu'ils ne soient prĂ©sentĂ©s de maniĂšre favorable pour mieux dĂ©tracter, par contraste, le paganisme. 2 De pure cible du rĂ©quisitoire, OrphĂ©e passe au rang de modĂšle dans l'apostasie du polythĂ©isme grĂące Ă  la citation du poĂšme judĂ©o-hellĂ©nistique qui lui fait chanter le Dieu unique. 3 OrphĂ©e est enfin considĂ©rĂ© comme maillon primordial dans la chaĂźne de transmission de la vĂ©ritĂ© judĂ©o-chrĂ©tienne. Avec ThĂ©odoret cependant, il finit par ĂȘtre Ă©liminĂ© de la scĂšne chrĂ©tienne, perdant son rĂŽle de converti pour revĂȘtir celui de perfide apostat. Il aurait complĂštement disparu de celle-ci si ne restait au christianisme un dernier terrain Ă  gagner la dispute avec les nĂ©o-Platoniciens. Les vers de l'OrphĂ©e converti sont alors citĂ©s une derniĂšre fois chez l'auteur de la ThĂ©osophie dite de TĂŒbingen, pour montrer que ce n'est pas avec les Oracles chaldaĂŻques que le poĂšte chante en symphonie », mais avec ceux du ChaldĂ©en Abraham. L'analyse permise par cette typologie des usages polĂ©miques d'OrphĂ©e permet finalement de dĂ©gager quatre facteurs, puisant leurs racines dans la reprĂ©sentation paĂŻenne du personnage, expliquant l'appropriation chrĂ©tienne de celui-ci chez ClĂ©ment en particulier 1 l'attribution au poĂšte de vers monothĂ©istes qui culmine dans celle du poĂšme judĂ©o-hellĂ©nistique en l'honneur du Dieu unique ; 2 son antĂ©rioritĂ© absolue en tant que poĂšte et thĂ©ologien vis-Ă -vis de ses pairs grecs elle assure Ă  son discours la garantie d'authenticitĂ© divine — antĂ©rioritĂ© nĂ©anmoins insĂ©parable de sa postĂ©rioritĂ© eu Ă©gard Ă  MoĂŻse dans l'esprit juif et chrĂ©tien, laquelle sanctionne l'idĂ©e que la religion grecque est la fille dĂ©gĂ©nĂ©rĂ©e de sa mĂšre hĂ©braĂŻque ; 3 sa prĂ©tendue nationalitĂ© thrace qui lie son nom Ă  des pratiques cultuelles permettant une rencontre directe et efficace avec le divin et lui confĂšre la qualitĂ© de Barbare elle le place d'un cĂŽtĂ© Ă  l'origine immaculĂ©e » de la culture grecque et l'inscrit de l'autre, sinon directement dans la lignĂ©e, du moins dans la continuitĂ© de ceux qui endossent volontairement cette qualification au dĂ©but de notre Ăšre, Ă  savoir les chrĂ©tiens Ă  la suite de leurs ancĂȘtres juifs. 4 Le dernier facteur, mais aussi le plus sollicitĂ© dans le Protreptique, rĂ©side dans la prĂ©sence Ă©tincelle » en OrphĂ©e d'une notion et d'une figure bibliques le Logos, prĂ©sentĂ© par ClĂ©ment suivi par EusĂšbe comme chant capable de mĂ©tamorphoser le monde, et son ancĂȘtre vĂ©tĂ©rotestamentaire, le psalmiste David. Les deux tomes sont sortis aux Belles Lettres, ISBN-13 978-2-251-18110-3 et 978-2-251-18111-0. Lesmeilleures offres pour Estonie 2013. Centenaire de la naissance de Raimond Valgre (NEUF **) Timbre sont sur eBay Comparez les prix et les spĂ©cificitĂ©s des produits neufs et d 'occasion Survolez / cliquez sur l'image pour agrandir L'effigie de l'abbĂ© Pierre, portant un bĂ©ret, avec, Ă  sa droite le logo de sa fondation pour le logement des dĂ©favorisĂ©s, au-dessus du millĂ©sime 2012. Le tout est entourĂ© de la lĂ©gende Centenaire de la naissance de l'abbĂ© Pierre. L'acronyme du pays Ă©metteur RF pour RĂ©publique française est situĂ© sur le cĂŽtĂ© gauche. L'anneau extĂ©rieur de la piĂšce comporte les douze Ă©toiles du drapeau europĂ©en. Pays d'Ă©mission Date d'Ă©mission Juillet 2012 Tirage total dont BE dont BU dont UNC Graveur Yves Sampo Tranche Estimation 7€ UNC Indice de raretĂ© Retour sur l'annĂ©e 2012 - Retour sur le pays France SourceContenu soumis Ă  la licence CC-BY-SA. Source Article PiĂšce commĂ©morative de 2 euros de WikipĂ©dia en français auteurs DĂ©tails Mis Ă  jour mardi 14 septembre 2021 1418 Ajouter un Commentaire
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L'Ă©quipe du Jour du Seigneur sera Ă  Esteville le 5 aoĂ»t pour cĂ©lĂ©brer une messe tĂ©lĂ©visĂ©e en direct sur France 2, Ă  l'occasion du centenaire de la naissance de l'abbĂ© Pierre. Par LV PubliĂ© le 22 Juil 12 Ă  830 L'AbbĂ© Pierre aurait eu cent ans cette annĂ©eDimanche 5 aoĂ»t, jour anniversaire de la naissance de l’abbĂ© Pierre, une messe tĂ©lĂ©visĂ©e sera cĂ©lĂ©brĂ©e dans le Parc du Centre abbĂ© Pierre – EmmaĂŒs. Cette messe sera transmise en direct dans l’émission Le Jour du Seigneur » de France 2. Le programme intutlĂ© “Vive l’étĂ© avec l’abbĂ© Pierre !” dĂ©butera Ă  10 h 10 et durera 1 h 30 dont la messe. Le synopsis de France 2 “La priĂšre est source de l’action” disait l’abbĂ© Pierre. Mais ses combats ont dissimulĂ© au grand public le moine qui veillait en lui. Pour le 100e anniversaire de sa naissance, le 5e de sa disparition et les 20 ans de sa Fondation, matinĂ©e exceptionnelle consacrĂ©e Ă  la personnalitĂ© prĂ©fĂ©rĂ©e des Eyraud qui a fondĂ© le Droit au Logement nous dĂ©couvre la derniĂšre demeure de l’abbĂ©, lieu d’hĂ©bergement dont une partie est amĂ©nagĂ© en lieu de mĂ©moire. C’est le centre AbbĂ© Pierre – EmmaĂŒs d’Esteville oĂč la messe est Pierre Mystique d’abord nous rĂ©vĂšle Laurence Chartier dans son documentaire qui au-delĂ  du parcours historique de l’abbĂ© Pierre restitue son itinĂ©raire intĂ©rieur.” Cet article vous a Ă©tĂ© utile ? Sachez que vous pouvez suivre L'Éclaireur - La DĂ©pĂȘche dans l’espace Mon Actu . En un clic, aprĂšs inscription, vous y retrouverez toute l’actualitĂ© de vos villes et marques favorites.
2Euros Centenaire De L'abbĂ© Pierre - monnaie en EURO PiĂšce EURO Europe / France 200 € Bon Ă©tat Voir le produit Vendez le vĂŽtre France 2012 - Abbe Pierre - 2 Euros Commemorative Les Onze vies de l’AbbĂ© Pierre News Bandes-annonces Casting Critiques presse VOD Blu-Ray, DVD noter de voirRĂ©diger ma critique Synopsis NĂ© dans une famille bourgeoise, Henri GrouĂšs a Ă©tĂ© Ă  la fois rĂ©sistant, dĂ©putĂ©, dĂ©fenseur des sans-abris, rĂ©volutionnaire et iconoclaste. Des bancs de l’AssemblĂ©e Nationale aux bidonvilles de la banlieue parisienne, son engagement auprĂšs des plus faibles lui a valu une renommĂ©e internationale. Pourtant, chaque jour, il a doutĂ© de son action. Une vie intime inconnue et Ă  peine crĂ©dible. RĂ©voltĂ© par la misĂšre, les inĂ©galitĂ©s et les injustices, souvent critiquĂ©, parfois trahi, Henri GrouĂšs a eu mille vies et mille combats. Il a marquĂ© l’Histoire sous le nom qu’il s’était choisi l’abbĂ© Pierre. Acteurs et actrices Casting complet et Ă©quipe technique Photos Infos techniques NationalitĂ© France Distributeur SND AnnĂ©e de production 2023 Date de sortie DVD - Date de sortie Blu-ray - Date de sortie VOD - Type de film Long-mĂ©trage Secrets de tournage - Budget 15,7 M€ Langues Français Format production - Couleur Couleur Format audio - Format de projection - N° de Visa - Si vous aimez ce film, vous pourriez aimer ... Commentaires

EmmaĂŒsCĂŽte d’Azur a rendu un vibrant hommage Ă  son fondateur Le 5 aoĂ»t dernier marquait le 100e anniversaire de la naissance de l'abbĂ© Pierre. À Saint-AndrĂ©, oĂč est installĂ©e l'unique

Les week-ends, vous propose un voyage dans le temps et l’histoire avec ses archives. Aujourd’hui, retour sur la carriĂšre de l’artiste Henri Salvador, nĂ© en Guyane le 18 juillet 1917. Par Philippe Triay avec service archives ‱ PubliĂ© le 22 juillet 2017 Ă  10h37, mis Ă  jour le 22 juillet 2017 Ă  11h05 Henri Salvador est nĂ© Ă  Cayenne le 18 juillet 1917, de parents tous deux guadeloupĂ©ens. Son immense carriĂšre de chanteur, guitariste, compositeur et humoriste, dĂ©butĂ©e dans les annĂ©es trente, a fait les dĂ©lices du show-business français quasiment jusqu’à la mort de l’artiste en fĂ©vrier 2008. En dĂ©cembre 2007, en effet, Henri Salvador donnait un dernier concert au Palais des congrĂšs de Paris, Ă  l’ñge de 90 ans ! En novembre 2002, le chanteur effectuait sa premiĂšre tournĂ©e en Outre-mer, aux Antilles et en Guyane, pays de sa naissance. Regardez ci-dessous des extraits de sa prestation Ă  Cayenne, face Ă  un public conquis. Henri Salvador est l'auteur de centaines de chansons et a enregistrĂ© une trentaine d'albums, sans compter les anciens "45 tours" et "78 tours" de l'Ă©poque. Il reçu en 2001 deux Victoires de la musique artiste interprĂšte masculin de l’annĂ©e et album de variĂ©tĂ©s de l’annĂ©e pour l'opus Ă  succĂšs "Chambre avec vue". Ce momument de la chanson française est inhumĂ© au cĂ©lĂšbre cimetiĂšre du PĂšre Lachaise Ă  Paris. >>> REGARDEZ le 1er janvier 1964, Henri Salvador souhaitait une bonne annĂ©e aux Français. A sa maniĂšre dĂ©cidĂ©ment inimitable !
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LabbĂ© Pierre, l'insurrection de la bontĂ©. BrochĂ© – 27 avril 2012. Livraison GRATUITE (0,01€ pour les livres) en point retrait (selon Ă©ligibilitĂ© des articles). DĂ©tails. Un roman pour dĂ©couvrir le destin incroyable d'une des personnalitĂ©s prĂ©fĂ©rĂ©es des Français.

Accueil >Agenda >Centenaire de la naissance de Pierre De Grauw et 10 ans de l'Espace qui lui est dédiéSculpture. Samedi. Conférence de François Boespflug, historien. Film sur Pierre de Grauw sculpture et parole de Bernard Bloch. 17 h-18 h 30 Espace Pierre de Grauw, soirée poétique avec Alain Fleitour et Emmanuel Delivet. Dimanche. Conférences avec Olivier Risser et Jean-Michel Le Boulanger. Samedi 2 juillet de 10 h 30 à 12 h 30, de 14 h 30 à 18 h 30, dimanche 3 juillet de 10 h 30 à 12 h 30. Pont-Scorff. Contact 02 97 56 87 03, proximitéSource des données Infolocale. Pour annoncer vos évÚnements dans cette base, rendez-vous sur

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