SymboleTricolore Et Circulaire De La France Accessoire Tricolore PortĂ© Par Un Ălu En France Tricolore Pour Arthur Peut Etre Blanche Ou Tricolore En Poesie A La Robe Tricolore Son Echarpe Est Tricolore Sigle Tricolore Tricolore Signal Tricolore Elle Est Parfois Blanche Ou Tricolore En Poesie Insigne Tricolore Couple Tricolore Fleur Tricolore
LâĂ©phĂ©mĂšre deuxiĂšme RĂ©publique a laissĂ© de la statue de la LibertĂ© ou notre Marianne une image inĂ©dite dont lâhistoire mĂ©rite dâĂȘtre contĂ©e. Avant 1848, en France, toutes les reprĂ©sentations picturales de la LibertĂ© â que lâon appellera Marianne Ă partir de la IIIe RĂ©publique Ă la fin du XIXe siĂšcle â Ă©taient symbolisĂ©es par une femme blanche Ă lâallure masculine, avec tout de mĂȘme une bonne paire de seins dont lâun Ă©tait souvent dĂ©nudĂ©. En effet, visiblement martiale par ses membres taillĂ©s Ă la serpe comme ceux des soldats romains, la LibertĂ© ou Marianne Ă©tait aussi la Gueuse » quand elle Ă©tait trop fĂ©minine et renvoyait Ă une RĂ©publique dĂ©testĂ©e. Oui, car nombreux Ă©taient les Français ennemis de la RĂ©publique avant la IVe et la Ve RĂ©publique. Et voilĂ quâau milieu du XIXe siĂšcle, la deuxiĂšme RĂ©publique va symboliser la LibertĂ© nationale française par lâimage dâune femme noire aux cheveux raides tombant le long de son cou massif ! Une statue dâun mĂštre vingt, pesant quatre-vingt-dix kilogrammes, et qui arbore le bonnet phrygien des esclaves affranchis choisi par la premiĂšre RĂ©publique. Voici le dĂ©but de la description faite par les auteurs de La Marianne du musĂ©e Editions LoubatiĂšres, 2020 de ce qui reste des multiples symboles quâelle arborait Sur le bonnet [âŠ], Marianne aurait pu porter une structure en forme dâurĂŠus, ce cobra femelle souvent associĂ© au vautour qui ornait le front du pharaon⊠[âŠ]. Par ailleurs, les pans qui prolongent de part et dâautre le bonnet phrygien, sâapparentent au nĂ©mĂšs, coiffe emblĂ©matique des pharaons ». Quelle mouche a donc piquĂ© ce sculpteur pour se permettre cette audace Ă une Ă©poque oĂč fleurissaient les thĂ©ories racistes niant aux Africains un quelconque passĂ© glorieux ? CâĂ©tait inĂ©vitablement vouer cette Marianne noire Ă une vie de tribulations. Initialement prĂ©nommĂ©e La statue de la libertĂ© », elle a Ă©tĂ© commandĂ©e par les cinq loges maçonniques toulousaines et sculptĂ©e par Bernard Griffoul-Dorval, en 1848, lâannĂ©e de lâavĂšnement de la IIe RĂ©publique et de lâabolition de lâesclavage. Elle mĂ©ritait donc bien son nom. Selon Daniel Chartagnac, ancien professeur dâhistoire et coauteur du livre dĂ©diĂ© Ă cette statue toulousaine, ce serait le sculpteur qui aurait dĂ©cidĂ© de reprĂ©senter la RĂ©publique sous les traits dâune esclave noire affranchie. Ami des fervents abolitionnistes et du droit de vote et dâĂ©ligibilitĂ© pour les nouveaux citoyens quâĂ©taient les Noirs, son Ćuvre a Ă©tĂ© approuvĂ©e par ceux qui lâont commandĂ©e. Le fait quâelle a Ă©tĂ© inaugurĂ©e dans la ferveur et dans une grande pompe avec Ă la clef un banquet de 350 convives dans un grand hĂŽtel de la ville prouve la grande fraternitĂ© manifestĂ©e autour de cette sculpture ; mĂȘme si aucune mention nâest faite dâun toast portĂ© Ă la statue de la LibertĂ© ». Ătait-ce lĂ le prĂ©sage dâun avenir douloureux ? NĂ©e le 24 fĂ©vrier 1848, la IIe RĂ©publique devient moribonde dĂšs le 23 avril aprĂšs la perte des Ă©lections par les RĂ©publicains ; premiĂšres Ă©lections organisĂ©es avec lâinstitution du suffrage universel masculin et direct dont lâessai en 1792 ne fut pas transformĂ©. Les adversaires des RĂ©publicains qui viennent de triompher jugent alors le bonnet rouge phrygien trop rĂ©volutionnaire. Un dĂ©cret dâaoĂ»t 1848 et une circulaire de mars 1849 dĂ©clarent sĂ©ditieuse la reprĂ©sentation de la RĂ©publique avec bonnet phrygien et sein dĂ©nudĂ© » et lâinterdisent La Marianne du musĂ©e, Ă©ditions LoubatiĂšres, p. 45. Dâabord, les deux drapeaux tricolores encadrant la nouvelle statue de la LibertĂ© disparaissent ; une Ă©vidente façon de la priver du pavoisement rĂ©publicain. Lâenthousiasme qui avait accompagnĂ© lâabolition de lâesclavage sâest Ă©teint et la reprĂ©sentation de la LibertĂ© rĂ©publicaine sous les traits dâune femme africaine ne semble plus faire lâunanimitĂ©. En 1864, elle est dĂ©mĂ©nagĂ©e dans la Salle du Conseil du nouveau temple au 5 rue de lâOrient, et on nâentend plus parler dâelle jusquâen 1941 id. p. 96. Avec le rĂ©gime de Vichy, son calvaire prend un visage plus rude. Les membres du ComitĂ© dâinvestigation et dâenquĂȘtes CIE du rĂ©gime de Vichy qui procĂšdent aux inventaires des sociĂ©tĂ©s secrĂštes, lâesquintent Ă plusieurs reprises. Les traces de coups de pistolet dans sa poitrine, dans la tĂȘte, une Ă©paule fissurĂ©e et autres marques semblables Ă des plaies tĂ©moignent de la vive animositĂ© des serviteurs du nouveau pouvoir Ă lâĂ©gard de la Marianne noire. Heureusement, des rĂ©sistants francs-maçons parviennent Ă la rĂ©cupĂ©rer et Ă lâenterrer â la cachant ainsi du regard de ses ennemis. Elle ne sortira de sa protectrice sĂ©pulture que des dĂ©cennies plus tard. En 1977, elle est enregistrĂ©e dans le document officiel du Conseil gĂ©nĂ©ral comme son propriĂ©taire. Enfin, restaurĂ©e par lâatelier Pigassou de Rouffiac-Tolosan Mathieu Arnal â ActuToulouse, elle trĂŽne dĂ©sormais dans la salle dâexposition permanente du MusĂ©e dĂ©partemental de la rĂ©sistance et de la dĂ©portation de Toulouse, et tĂ©moigne de la difficultĂ© quâĂ©prouvent les autoritĂ©s françaises, depuis presque deux siĂšcles, Ă accepter la part africaine de la France et Ă la transmettre aux jeunes gĂ©nĂ©rations. Remarque Notre Marianne nâest pas un hommage Ă la femme, contrairement Ă ce que certains croient. Suivant la tradition allĂ©gorique antique qui consiste Ă reprĂ©senter les choses abstraites ou lointaines de maniĂšre anthropomorphique, la LibertĂ©, la France, la RĂ©publique ou encore la Justice, sâĂ©nonçant au fĂ©minin, câest naturellement que ces concepts abstraits ont pris le genre de leur nom et sont reprĂ©sentĂ©s par des corps fĂ©minins » La Marianne du musĂ©e, p. 13. RaphaĂ«l ADJOBI Navigation des articles NicemonkeyCible tricolore. Nicemonkey. tricolore Bouledogue. hristianin Pictogramme de l'icĂŽne cible. hristianin . Jeu de flĂ©chettes Ciblage. bakhtiarzein Cibler client tĂȘte esprit niche cible marchĂ© marketing concept entreprise. bakhtiarzein. illustration parfait. ibrandify Symbole de personne ciblĂ©e. ibrandify. ombre centre. hristianin Pictogramme de l'icĂŽne cible. hristianin Par Jorge Brites. Quand j'Ă©tais enfant, dans mon Ă©cole primaire, nous aidions les Ă©lĂšves chrĂ©tiens Ă monter leur crĂšche de NoĂ«l, et eux fĂȘtaient lâAĂŻd avec nous. Les jours saints des chrĂ©tiens, les familles musulmanes se joignent Ă la fĂȘte, et vice-versa. Et tous les jours saints de lâislam et de la chrĂ©tientĂ© sont fĂ©riĂ©s ». Câest avec Ă©tonnement que jâĂ©coute le tĂ©moignage dâIssouf, enseignant burkinabĂ© aujourdâhui installĂ© Ă Nouakchott, en Mauritanie. Ce quâil me raconte, ce nâest pas dans la France laĂŻque que cela se passe, mais au Burkina Faso, dans lâAfrique sahĂ©lienne, Ă la frontiĂšre entre mondes musulman, chrĂ©tien et animiste. Et des SĂ©nĂ©galais me confirment dans la foulĂ©e que chez eux, la cohabitation est assez similaire. PlutĂŽt harmonieuse, en somme. Les chrĂ©tiens y reprĂ©sentent 10% de la population, soit la mĂȘme proportion que les musulmans en France. Loin des clichĂ©s sur le clash des civilisations », ces exemples laissent perplexe quant au traitement, dans lâHexagone, des minoritĂ©s religieuses, en tĂȘte desquelles les musulmans. Comme si le concept de laĂŻcitĂ©, qui sâĂ©tait longtemps voulu un instrument de fabrication du citoyen, nâavait plus que pour effet de crĂ©er de la division, de la confusion, un sentiment de stigmatisation. Suite aux attentats des 7, 8 et 9 janvier dernier en France, le gouvernement a tentĂ©, lors de sa confĂ©rence de presse du 5 fĂ©vrier, de rĂ©agir au sentiment largement partagĂ© dâune RĂ©publique Ă bout de souffle. Le phĂ©nomĂšne de radicalisation confessionnelle qui conduit de plus en plus de jeunes Ă rejoindre le djihad pose des dĂ©fis non seulement en matiĂšre sĂ©curitaire, mais aussi en termes de vivre-ensemble, de citoyennetĂ© et de dĂ©mocratie. Lorsque les uns, en France, ont le sentiment dâĂȘtre envahis par une communautĂ© religieuse Ă©trangĂšre, les autres, Français mais souvent hĂ©ritiers dâune autre culture par ailleurs, ressentent une stigmatisation pesante qui crĂ©e du ressentiment anti-français. Certes, il conviendrait de sâinterroger sur les paramĂštres Ă©conomiques et sociaux qui crĂ©ent cette situation. LâĂ©chec de lâĂ©cole et du marchĂ© de lâemploi Ă insĂ©rer les nouveaux venus dans la vie active, sont Ă©videmment des problĂšmes de fond quâil faut rĂ©gler. Mais les dĂ©fis de notre Ă©poque, dans un contexte oĂč les tensions religieuses instrumentalisĂ©es ou non sont vives, ne peuvent ĂȘtre pensĂ©s sous le seul prisme matĂ©rialiste des conditions de vie, de l'emploi et du pouvoir d'achat. La question de la citoyennetĂ©, de la cohabitation des religions, du dialogue culturel, ne doivent pas ĂȘtre Ă©ludĂ©es ou nĂ©gligĂ©es. Elles seront centrales pour rĂ©gler ensemble les problĂšmes de notre pays, car un fait incontestable est lĂ la France dâaujourdâhui est un pays multiculturel, oĂč des religions et des communautĂ©s hĂ©ritiĂšres de cultures diverses cohabitent. Elle n'est plus simplement ce peuple de race blanche, catholique, de culture grĂ©co-latine » qu'Ă©voquait en son temps le prĂ©sident de Gaulle. Or, les rĂ©ponses apportĂ©es par notre chef de lâĂtat le 5 fĂ©vrier, et par les diffĂ©rents partis politiques ces derniĂšres annĂ©es, rĂ©vĂšlent une absence effrayante de luciditĂ© vis-Ă -vis de cette rĂ©alitĂ©. Les drapeaux sur tous les frontons, un service civique obligatoire, le renforcement de lâenseignement moral et civique, ou encore le port de lâuniforme et lâhymne national chantĂ© Ă lâĂ©cole toujours, les solutions de nos dirigeants nous ramĂšnent Ă une vision trĂšs XIXĂšme siĂšcle » de la citoyennetĂ© et de la RĂ©publique â en plus de nous dĂ©montrer une mĂ©connaissance totale de la rĂ©alitĂ© du terrain Ă l'Ăcole publique. Aucune imagination, aucune proposition innovante et audacieuse. Jules Ferry reste la rĂ©fĂ©rence absolue pour une classe politique dĂ©connectĂ©e du pays. Les rites et symboles au secours de la RĂ©publique ? LâĂ©cole est rĂ©guliĂšrement mise au cĆur de tout dispositif supposĂ© relancer le sentiment citoyen dans notre pays, et brandie comme lâun des remparts majeurs contre le fondamentalisme religieux. Logique, puisque câest sur cela que sâĂ©tait appuyĂ©e la IIIĂšme RĂ©publique pour se doter d'une armĂ©e de patriotes, de bons citoyens français prĂȘts Ă porter la baĂŻonnette au front. Or, notre classe politique nâose encore regarder que derriĂšre elle pour trouver des solutions, et le gouvernement nâa donc rien trouvĂ© de plus original que de recourir aux rites rĂ©publicains pour venir au secours de lâautoritĂ© Ă lâĂ©cole. Comme si on en Ă©tait lĂ , Ă une simple affaire de symboles. DĂ©jĂ prĂ©vu pour septembre 2015 dans toutes les classes, le nouvel enseignement moral et civique reprĂ©sentera, sur lâensemble de la scolaritĂ© dâun Ă©lĂšve, 300 heures dĂ©diĂ©es. Mais qui peut vraiment imaginer quâil permette de changer la donne ? Quelle que soit son appellation Ăducation civique », Ăducation Civique, Juridique et Sociale », Vie de classe », Ăducation morale et civique », etc., tous ceux qui ont suivi une telle matiĂšre savent quâelle est et restera dĂ©considĂ©rĂ©e par les Ă©lĂšves comme par les enseignants et les parents dâĂ©lĂšves. Dans un contexte scolaire oĂč lâenjeu, pour lâĂ©lĂšve, repose sur son orientation, ses rĂ©sultats, la question de son passage ou de son redoublement, lâĂducation morale et civique apparaĂźt comme la derniĂšre des prioritĂ©s. Dâautant quâil est gĂ©nĂ©ralement assurĂ© par un professeur dâHistoire-GĂ©ographie dĂ©jĂ surchargĂ© et qui prĂ©fĂšrera utiliser ces heures pour terminer son programme. Tout aussi inutiles les symboles de la RĂ©publique appelĂ©s Ă la rescousse, doivent ĂȘtre appris et cĂ©lĂ©brĂ©s ; ils sont en fait dĂ©jĂ obligatoires dans les programmes de primaire. Un temps oubliĂ©e dans les Ă©coles, La Marseillaise a retrouvĂ© son aura dans les programmes officiels de 1985, rĂ©digĂ©s sous la houlette de Jean-Pierre ChevĂšnement. Depuis la loi Fillon de 2005, lâhymne national doit ĂȘtre maĂźtrisĂ© par les enfants en classe de CM1. Ils doivent aussi reconnaĂźtre les autres emblĂšmes de la RĂ©publique le drapeau tricolore, le buste de Marianne et la devise libertĂ©, Ă©galitĂ©, fraternitĂ© ». En 2011, une circulaire prĂ©cisait Lâhymne national est appris et chantĂ© par les enfants dans lâĂ©cole et, chaque fois que possible, lors de manifestations commĂ©moratives ». Les textes recommandent son interprĂ©tation par les chorales scolaires. La comprĂ©hension de ce chant suppose de disposer dâĂ©lĂ©ments sur son contexte de crĂ©ation. Ce travail peut ĂȘtre fait en CM1 ou en CM2. Mais quelle rĂ©alitĂ© cherche-t-on Ă reconstruire Ă travers ces symboles ? Au mieux, on veut, comme au XIXĂšme siĂšcle, produire des citoyens formatĂ©s qui chantent La Marseillaise et saluent le drapeau sans trop rĂ©flĂ©chir Ă leur signification en termes de valeurs. Au pire, on en dĂ©goĂ»tera encore davantage les Ă©lĂšves, qui associeront ces symboles Ă lâautoritĂ© publique quâils contestent et qui Ă©choue Ă leur offrir des perspectives. Sans mĂȘme compter la difficultĂ© Ă laquelle seront confrontĂ©s certains professeurs, devant des Ă©lĂšves qui refuseront de saluer le drapeau et de chanter. Au final, lâimagination de nos dirigeants ne leur permet pas dâenvisager des solutions ailleurs que dans des rites vieux d'un siĂšcle et demi. LâidĂ©e mĂȘme de chercher de nouveaux symboles pour une nation qui a tout de mĂȘme un peu changĂ© depuis Jules Ferry et ses compĂšres, semble totalement anathĂšme. Accorder les symboles Ă la rĂ©alitĂ©, et non simuler lâinverse Parmi les mesures annoncĂ©es, Najat Vallaud-Belkacem, ministre de lâĂducation nationale, a indiquĂ© quâil sera demandĂ© aux Ă©tablissements dâinscrire clairement » dans leur projet les participations aux commĂ©morations patriotiques ». On a Ă©galement vu ressurgir, parmi dâautres remĂšdes, des pratiques sans cesse invoquĂ©es se lever quand le professeur rentre dans la classe, le vouvoyer, installer systĂ©matiquement son bureau sur une estrade, etc. Parmi les syndicats dâenseignants, le Syndicat national des lycĂ©es et collĂšges Snalc a dĂ©clarĂ© Ă©couter avec intĂ©rĂȘt » les propositions du gouvernement, notamment celles consistant Ă faire de lâĂ©cole un sanctuaire de civilitĂ©, de politesse et de respect, en particulier Ă lâĂ©gard des maĂźtres ». Mais force est de constater que ces symboles et marques de respect ne rĂšgleront pas Ă eux seuls le problĂšme dâune Ăcole qui n'est jamais que le reflet de notre sociĂ©tĂ© divisĂ©e. Avant les attentats de janvier dĂ©jĂ , la Loi de refondation sur lâĂcole, promulguĂ©e le 8 juillet 2013, prĂ©voyait que la devise de la RĂ©publique, le drapeau tricolore et le drapeau europĂ©en soient apposĂ©s sur la façade » de lâensemble des Ă©tablissements scolaires publics et privĂ©s sous contrat. En outre, la DĂ©claration des droits de lâHomme et du citoyen de 1789 doit ĂȘtre affichĂ©e de maniĂšre visible Ă lâintĂ©rieur des Ă©tablissements scolaires. Probablement que les Ă©lĂšves se bousculeront pour la lire ! Dans les faits, lâimpact de telles mesurettes sera sans doute le mĂȘme que celui dâune mention ne pas abuser » sur une publicitĂ© pour boissons gazeuses seuls les gens dĂ©jĂ avertis la lisent et y sont sensibles. Une premiĂšre approche constructive consisterait Ă donner la parole, sur ces questions, aux citoyens qui sont effectivement concernĂ©s par la coexistence multiculturelle, et qui la vivent au quotidien. Si lâon veut que les gens se sentent effectivement citoyens et agissent comme tels, il faut bien que dâune façon ou dâune autre ils participent Ă la vie de la citĂ© et puissent sây exprimer et y trouver leur place. Quâils sentent quâils en font partie comme citoyens de plein droit, et que la France nâest dĂ©mocratique que si chacune et chacun a la parole et que cette parole est Ă©coutĂ©e. Vivre ensemble passe aussi par le dialogue et la rencontre de l'autre. Cette affirmation peut sonner comme une gĂ©nĂ©ralitĂ© abstraite et candide, mais elle trouve sa vĂ©rification dans des rĂ©alitĂ©s bien concrĂštes. L'Ă©change doit ĂȘtre le maĂźtre-mot de toute rĂ©flexion sur la notion de citoyennetĂ© pour une population aussi hĂ©tĂ©rogĂšne que la nĂŽtre, car il n'est pire sociĂ©tĂ© que celle oĂč les gens ne se parlent pas. Les cas du Burkina Faso et du SĂ©nĂ©gal sont des exemples parmi dâautres de coexistence pacifique de communautĂ©s linguistiques et confessionnelles diverses, et le continent africain en compte par dizaines, loin des a priori sur lâĂ©ternelle Afrique en guerre. On pourrait facilement imaginer que des jeunes BurkinabĂš, par exemple, viennent en France expliquer comment chrĂ©tiens, musulmans et animistes, dans leur pays, vivent ensemble et font de chaque cĂ©rĂ©monie et fĂȘte religieuse un Ă©vĂ©nement culturel collectif, une forme de tradition partagĂ©e. De mĂȘme que les pouvoirs publics français pourraient communiquer sur de tels exemples Ă travers des supports audiovisuels, des courts-mĂ©trages, etc. De telles initiatives permettraient aux Français de sâouvrir sur dâautres approches de la laĂŻcitĂ© car le Burkina Faso est officiellement laĂŻc. Surtout, en prĂ©sentant des sociĂ©tĂ©s africaines comme des exemples de vivre-ensemble harmonieux entre communautĂ©s, elles rompraient avec cette Ă©ternelle vision dâune Afrique qui a tout Ă apprendre de lâEurope, et jamais lâinverse. Sâappuyant sur les diffĂ©rentes diasporas africaines prĂ©sentes en France, cela contribuerait peut-ĂȘtre Ă faire Ă©voluer positivement la façon dont chacun voit la rĂ©alitĂ© de part et dâautre. Cet Ă©change pourrait dĂ©passer le cadre strictement religieux sur lequel nos mĂ©dias et bien des politiciens se focalisent comme si un individu se rĂ©sumait Ă sa religion, et comme si tous nos concitoyens d'origine Ă©trangĂšre devaient en avoir une. Il convient d'aborder le dialogue sous un prisme culturel plus large, en expliquant comment les sociĂ©tĂ©s d'origine des migrants se sont construites historiquement, ou encore avec des temps d'Ă©changes rĂ©guliers. Des collectivitĂ©s en Europe montrent dĂ©jĂ la voie. C'est le cas par exemple au Portugal, oĂč des Ă©vĂšnements culinaires, musicaux, etc., sont organisĂ©s chaque annĂ©e Ă Lisbonne fĂȘtes de quartier de la Mouraria, All Artes, Lisboa Mistura, etc., qui constitue un cas trĂšs illustratif de ville europĂ©enne cosmopolite oĂč les dĂ©fis sont nombreux mais oĂč la posture des autoritĂ©s locales entraĂźne une dynamique positive de dialogue et de rencontres. Encore une fois, il ne s'agit pas de plonger dans l'angĂ©lisme et de s'en tenir Ă prĂ©senter un folklore qui bien souvent ne correspond pas forcĂ©ment Ă la rĂ©alitĂ© des deuxiĂšme ou troisiĂšme gĂ©nĂ©rations de migrants. Il s'agit de provoquer la rencontre, d'instaurer un climat de confiance et de connaissance de l'autre. Avons-nous si peu confiance en nous-mĂȘmes et dans notre culture nationale pour croire que d'aller au-devant de l'autre et s'approprier son bagage identitaire hĂ©ritĂ© de ses parents ou grands-parents immigrĂ©s nous menacent ? Des lignes rouges doivent certes ĂȘtre fixĂ©es en termes de valeurs et de rĂšgles de vie collective, notamment en ce qui concerne l'Ă©galitĂ© entre hommes et femmes, qui, mĂȘme s'il reste du chemin Ă parcourir, reste en France l'un des principaux acquis du XXĂšme siĂšcle. Il faut parallĂšlement reconnaĂźtre qu'un migrant et ses enfants viennent avec un bagage identitaire, qui constitue une partie du patrimoine de la France d'aujourd'hui et de demain. L'opportunitĂ© du multilinguisme, ou comment dĂ©lier les langues du dialogue culturel ? La RĂ©publique, Ă travers ses rĂšgles, son systĂšme d'Ă©ducation et sa rhĂ©torique, doit permettre Ă chaque citoyen de devenir un acteur de la vie de la citĂ©, et non un perroquet qui chante Ă plein poumon devant son drapeau en espĂ©rant que la ligne Maginot tiendra bon. Dans cette optique, et dans celle dâun pays qui assume sa rĂ©alitĂ© multiculturelle, notre rapport aux langues gagnerait Ă ĂȘtre repensĂ©. La Nation française sâest construite depuis plus de deux siĂšcles sur lâidĂ©e que le français devait sâimposer comme langue vĂ©hiculaire unique, au dĂ©triment des autres. Posons-nous la question Ă lâheure oĂč, comme jamais, les hommes se dĂ©placent, communiquent, Ă©changent des idĂ©es, travaillent ensemble et font du commerce par-delĂ les frontiĂšres, cette vision est-elle pertinente ? Pourquoi la France ne sâappuie-t-elle pas sur la prĂ©sence de nombreuses communautĂ©s dâorigine Ă©trangĂšres pour favoriser un multilinguisme qui serait assurĂ©ment crĂ©ateur dâopportunitĂ©s intellectuelles, culturelles et Ă©conomiques ? Le pays compte plus de Portugais binationaux ou nationaux, qui constituent la deuxiĂšme communautĂ© immigrĂ©e aprĂšs les AlgĂ©riens, mais trĂšs rares sont les Ă©coles publiques dispensant des cours de langue portugaise. Le niveau des jeunes dans cette langue est par consĂ©quent trop souvent lacunaire. De mĂȘme, la France, qui compterait 5 Ă 6 millions de personnes dâorigine maghrĂ©bine dont environ 3,5 millions auraient la nationalitĂ© française, a ratĂ© depuis un demi-siĂšcle lâoccasion de se doter dâune Ă©lite arabophone. Le signal envoyĂ© aurait pourtant Ă©tĂ© celui d'un pays qui assume de maniĂšre positive la prĂ©sence des migrants et leur apport Ă son dĂ©veloppement. Surtout, lâerreur serait de croire quâune telle option aurait Ă©tĂ© ou serait contradictoire avec un apprentissage de qualitĂ© du français. Encore une fois, les exemples africains sont lĂ pour nous dĂ©montrer que le multilinguisme peut ĂȘtre la rĂšgle et non lâexception dans une sociĂ©tĂ© oĂč des communautĂ©s diverses cohabitent sans conflit et sous les mĂȘmes lois. Sans aller aussi loin, rappelons que dans quelques pays europĂ©ens, le bilinguisme, voire le trilinguisme, est la rĂšgle lâIrlande, le Luxembourg, Malte, l'Ăcosse, la Catalogne, la Finlande, etc. Fort heureusement, les hommes sont capables dâapprendre et de maĂźtriser plusieurs langues, sans que cela ne porte nĂ©cessairement prĂ©judice Ă lâune d'entre elles. La situation actuelle ne satisfait d'ailleurs personne, pas mĂȘme les tenants de l'apprentissage strict du français, puisque bon nombre de descendants dâimmigrĂ©s parlent mal et le français et leur langue dâorigine. Au contraire, maĂźtriser cette derniĂšre pouvait contribuer Ă donner des repĂšres plus solides dans lâapprentissage du français. Mais aborder cette question des langues et remettre en cause la position monopolistique du français Ă lâĂ©cole et en sociĂ©tĂ© constitueraient une Ă©volution jamais vue de la part de nos dirigeants politiques. Et de toute Ă©vidence, ce nâest pas pour demain. Cette voie de promotion des langues issues de lâimmigration serait dâautant plus intĂ©ressante quâelle amĂ©liorerait lâimage de la France, vieille nation rĂ©putĂ©e aujourd'hui pour le traitement discriminatoire des Ă©trangers prĂ©sents sur son sol merci Nicolas Sarkozy pour avoir su renvoyer cette belle image Ă l'international, comme ministre de l'IntĂ©rieur puis comme prĂ©sident. Dâautant que notre pays tient en Europe une position originale, puisque les descendants dâimmigrĂ©s y sont plus nombreux que les immigrĂ©s. En effet, selon lâĂ©tude ImmigrĂ©s et descendants dâimmigrĂ©s en France » publiĂ©e par lâInstitut national de la statistique et des Ă©tudes Ă©conomiques INSEE en octobre 2012, plus de 5,3 millions dâimmigrĂ©s vivaient en France en 2008. Leurs descendants sont prĂšs de 6,7 millions, soit 11% de la population. La deuxiĂšme gĂ©nĂ©ration est donc plus importante en nombre que la premiĂšre, attestant dâune France au visage mouvant en fonction des courants migratoires qui la traversent. La nĂ©cessitĂ© d'un travail de reconnaissance Ă double sens Le tĂ©moignage par lequel dĂ©marrait cet article, relatant la façon dont des enfants partagent les traditions des uns et des autres, rĂ©sonne comme un Ă©cho Ă la dĂ©cision du Tribunal administratif de Nantes dâinterdire la crĂšche de NoĂ«l dans le hall dâaccueil du Conseil gĂ©nĂ©ral de la VendĂ©e, estimant cette pratique incompatible avec la neutralitĂ© du service public ». La fĂ©dĂ©ration locale de lâassociation Libre pensĂ©e, Ă lâorigine du recours dĂ©posĂ© dĂšs 2012, invoque le principe de laĂŻcitĂ© pour assurer une neutralitĂ© des pouvoirs publics face aux institutions religieuses et aux croyances de chacun. Mais effacer tout ce qui de prĂšs ou de loin nous ramĂšne Ă ce que fut la tradition en France, mĂȘme si cela est rattachĂ© Ă des croyances, est-ce sain pour la sociĂ©tĂ© dans son ensemble ? Le Conseil gĂ©nĂ©ral de VendĂ©e a rĂ©agi dans un communiquĂ© Le respect de la laĂŻcitĂ© nâest pas lâabandon de toutes nos traditions et la coupure avec nos racines culturelles. Faudrait-il interdire les Ă©toiles dans les guirlandes de NoĂ«l qui dĂ©corent nos rues en ce moment sous prĂ©texte quâil sâagit dâun symbole religieux indigne dâun espace public ? » Dans le mĂȘme sens, on pourrait se demander pourquoi tolĂ©rer les croix au sommet des Ă©glises, puisquâaprĂšs tout la plupart dâentre elles appartiennent Ă lâĂtat et aux communes, qui entretiennent par consĂ©quent des lieux de culte chrĂ©tiens. En bref, il est illusoire de prĂ©tendre que l'Ătat est rĂ©ellement neutre, puisqu'il est l'hĂ©ritier d'une histoire inĂ©vitablement marquĂ©e par une tradition religieuse. Un simple coup d'Ćil Ă notre calendrier chrĂ©tien et au choix de nos jours fĂ©riĂ©s suffit Ă s'en convaincre. La frontiĂšre entre le religieux et ce qui relĂšve du patrimoine historique, artistique, culturel, voire philosophique, est certes floue. Mais si nous avons abordĂ© plus haut un fait indĂ©niable, Ă savoir le caractĂšre multiculturel de notre pays, il convient dâen rappeler un autre la France a des traditions et des coutumes. Elle nâest pas une entitĂ© culturellement neutre et vide de contenu. Et ce sont ses traditions, ses coutumes, son socle de valeurs hĂ©ritĂ©es tout Ă la fois des traditions gallo-romaine, chrĂ©tienne et rĂ©volutionnaire qui ont structurĂ© ce pays et en ont fait ce qu'il est. Il est essentiel de garder cela Ă lâesprit, car lâoublier câest prendre le risque de nĂ©gliger les susceptibilitĂ©s de millions de nos compatriotes pour qui le concept de nation française nâest pas quâune chose abstraite ou en construction, mais une rĂ©alitĂ© hĂ©ritĂ©e de plusieurs siĂšcles d'histoire. Le cas de Charlie Hebdo est Ă cet Ă©gard Ă©difiant avant et aprĂšs lâattaque du 7 janvier, l'hebdomadaire a Ă©tĂ© l'objet de critiques rĂ©guliĂšres Ă l'Ă©gard de ses caricatures de Mahomet. Or, bon nombre de ces critiques sâappuyaient sur lâidĂ©e que de tels dessins offensaient une partie des musulmans, dont beaucoup de Français, dans leur foi et leur tradition. Mais personne ne semble avoir envisagĂ© la possibilitĂ©, Ă lâinverse, que les plaintes portĂ©es contre Charlie Hebdo puissent elles aussi offenser des Français dans leur foi et leur tradition. Depuis des siĂšcles, la France a dĂ©veloppĂ© une culture de la satire politique et religieuse. Câest au moins vrai depuis le XVIIĂšme siĂšcle de MoliĂšre, et plus vrai encore depuis le siĂšcle des LumiĂšres, et cela relĂšve dâune conception de la libertĂ© de pensĂ©e et dâexpression proprement française â et qui a largement inspirĂ© lâEurope. Condamner Charlie Hebdo sans considĂ©ration de la qualitĂ© des dessins qui y ont Ă©tĂ© publiĂ©s, mais pour le principe mĂȘme de la caricature d'un objet en particulier, câest ignorer cette conception de la libertĂ© qui fait que la France est la France. Câest ignorer Ă©galement que dans notre pays, la religion est une opinion, et non un dogme ou une source de loi. Parler de coexistence pacifique des communautĂ©s, c'est donc aussi prendre en compte les susceptibilitĂ©s des Français pour qui cette tradition de la satire est un Ă©lĂ©ment constitutif de notre identitĂ©. En somme, il faut que mĂȘme les croyants intĂšgrent que la prĂ©servation de cette libertĂ© de ton et de parole, qui existe dans peu d'endroits au monde, relĂšve d'une forme de sacrĂ© dans la culture et la tradition françaises, et ne doit donc pas ĂȘtre attaquĂ© en soi â tout comme un Ătat religieux ne tolĂšre pas la critique envers son dieu ou son prophĂšte. La nĂ©cessitĂ© d'une RĂ©publique inclusive LâidĂ©e ici nâest pas de proposer des recettes-miracles, mais de soulever des questions. Le rapport prĂ©sentĂ© au gouvernement en novembre 2013 par un comitĂ© de 125 experts, probablement proches du think tank Terra Nova, proposait des solutions innovantes, mais pour la plupart assez absurdes ou contre-productives, comme par exemple le fait dâ assumer la dimension arabo-orientale de la France » les Syriens apprĂ©cieront sans doute dâavoir Ă©tĂ© prĂ©fĂ©rĂ©s aux BerbĂšres, pourtant bien plus nombreux dans l'Hexagone, dans cette formulation aberrante, ou proposant dâabolir lâinterdiction du port des signes religieux Ă lâĂ©cole. Pour une fois, le gouvernement socialiste a eu la bonne idĂ©e de ne pas suivre une pente aussi glissante, qui aurait valu un nouveau boom Ă©lectoral au Front national, mĂȘme si certaines propositions liĂ©es Ă lâapprentissage de la langue arabe auraient mĂ©ritĂ© dâĂȘtre Ă©tudiĂ©es. Il sâagit de sâouvrir Ă des idĂ©es originales sans nĂ©gliger pour autant les problĂšmes et les peurs liĂ©s Ă des communautĂ©s qui elles-mĂȘmes se sentent marginalisĂ©es. Les enfants de ces vagues dâimmigration arrivĂ©es dans les annĂ©es 70 et 80 ont grandi dans cette Ăcole qui nous est si prĂ©cieuse et revendiquent Ă juste titre leur place dans la RĂ©publique. Aborder la question de la citoyennetĂ© dans un esprit dâouverture, en allant plus loin que la simple promotion de vieux symboles et le recours aux recettes dĂ©passĂ©es du XIXĂšme siĂšcle, et en sâappuyant sur des expĂ©riences et modĂšles originaux qui fonctionnent ailleurs, permettrait de penser la refonte du contrat social qui nous lie tous en tant que citoyens. Un changement dâapproche sera indispensable pour aboutir Ă une rĂ©publique qui reconnaĂźt ses rĂ©alitĂ©s sociales et accepte le fait migratoire comme lâune de ses composantes constructives et non comme une Ă©pine qui viendrait remettre en cause la cohĂ©sion nationale. Le passage Ă tabac le 31 janvier dernier dâun jeune artiste, Combo, Ă Porte DorĂ©e, Ă Paris, alors quâil finalisait une Ćuvre appelant Ă la coexistence des croyances et quâil refusait de lâeffacer, illustre bien lâampleur de la tĂąche. AprĂšs avoir menĂ© campagne en faveur de la jeunesse, notre chef de l'Ătat, en manque d'inspiration, devrait s'appuyer sur elle pour redonner un sens au concept de citoyennetĂ©.Symboletricolore et circulaire de la france Insigne circulaire Macaron tricolore CONE 4 lettres Solide Ă base circulaire Coquillage Cornet de glace Il a une forme en pain de sucre Fruit duNombre de vues 1 249 Ă LâOCCASION DE LA FĂTE NATIONALE FRANĂAISE, NOUS REVENONS SUR LâHISTOIRE DES SYMBOLES ET EMBLĂMES DE LA RĂPUBLIQUE. COMMENT SONT-ILS APPARUS ? QUELLE PLACE OCCUPENT-ILS AUJOURDâHUI DANS NOTRE QUOTIDIEN ? QUELLES SONT LEURS ĂVOLUTIONS RESPECTIVES ? 14 JUILLET, LES SYMBOLES DE NOTRE RĂPUBLIQUE â un article de Trait-dâUnion, le journal des français dâArgentine NB dans cet article, les symboles Ă©voquĂ©s ne sont pas prĂ©sentĂ©s par ordre dâimportance. De mĂȘme, par choix, certains symboles et emblĂšmes ne seront pas mentionnĂ©s. LâemblĂšme national le drapeau tricolore Les trois couleurs nationales sont apparues pour la premiĂšre fois le 17 juillet 1789. Avant dâĂȘtre un drapeau, le tricolore fut cocarde â cocarde offerte par La Fayette Ă Louis XVI. Le blanc reprĂ©sentait la monarchie, tandis que le bleu et le rouge reprenaient les couleurs de la ville de Paris, signe, selon le maire de la ville, de âlâalliance auguste et Ă©ternelle entre le monarque et le peupleâ. La cocarde devient Ă cet instant, symbole de patriotisme. Ă noter, le sens vertical des bandes permettait de le distinguer du drapeau nĂ©erlandais dont les couleurs rouge, blanc, bleu sont disposĂ©es Ă lâhorizontale. Finalement, le drapeau français ne prit sa forme dĂ©finitive que le 15 fĂ©vrier 1794 lorsque la convention nationale dĂ©crĂ©ta que le pavillon national âsera formĂ© des trois couleurs nationales, disposĂ©es en bandes verticalement, de maniĂšre que le bleu soit attachĂ© Ă la gaule du pavillon, le blanc au milieu et le rouge flottant dans les airsâ. Cependant, notre drapeau fut menacĂ© Ă plusieurs reprises⊠Il perdit son bleu et son rouge lors du retour de la monarchie de 1814 Ă 1830, qui ne garda que le blanc royal. Reprenant ses couleurs Ă lâoccasion des Trois glorieuses, Louis-Philippe en acceptant son retour, proclame que âla nation reprenait ses couleursâ. Le drapeau se trouve de nouveau menacĂ©, lors de la proclamation de la RĂ©publique, le 25 fĂ©vrier 1848, les insurgĂ©s dĂ©sirant un drapeau totalement rouge. Toutefois, il est aujourdâhui le seul emblĂšme national que dĂ©finit lâarticle 2 de la constitution de la cinquiĂšme rĂ©publique alliant le bleu, le blanc et le rouge Ă la verticale. Lâhymne national la Marseillaise La Marseillaise a Ă©tĂ© composĂ©e par Claude-Joseph Rouget de Lisle capitaine du gĂ©nie sous la RĂ©volution Ă Strasbourg dans la nuit du 25 au 26 avril suite Ă la dĂ©claration de guerre du roi dâAutriche. IntitulĂ© âchant de guerre pour lâarmĂ©e du Rhinâ, lâhymne fut dâabord diffusĂ© en Alsace avant dâĂȘtre repris par de nombreux Ă©diteurs parisiens. FredonnĂ© par plusieurs troupes de fĂ©dĂ©rĂ©s Ă travers le pays, ce chant se retrouve du cĂŽtĂ© de Montpellier, puis de Marseille. Ă ce moment, il est rĂ©cupĂ©rĂ© par les volontaires marseillais qui sâapprĂȘtent Ă rallier Paris pour soutenir les rĂ©volutionnaires qui sây trouvent. Câest ainsi quâils chantent, au moment de leur entrĂ©e dans Paris â le 30 juillet 1792 â cette chanson quâils ont rebaptisĂ©e âChant de guerre des armĂ©es aux frontiĂšresâ. Pour les Parisiens, cet hymne guerrier devient lâhymne des Marseillais, puis la Marseillaise, proclamĂ© chant national le 14 juillet 1795. Interdite sous lâEmpire et la Restauration, la Marseillaise reprit sa place lors de la RĂ©volution de 1830. Puis, la IIIĂšme RĂ©publique le choisit en 1879 comme hymne national, sans pour autant dĂ©finir dâharmonisation officielle ce qui fera dĂ©bat par la suite. En septembre 1944, une circulaire du ministĂšre de lâĂducation nationale prĂ©senta le souhait de faire chanter la Marseillaise dans les Ă©coles afin de âcĂ©lĂ©brer notre libĂ©ration et nos martyrsâ. Son caractĂšre dâhymne national fut affirmĂ© de nouveau dans lâarticle 2 des constitutions de 1946 et de 1958. Le âtempoâ varia au cours des annĂ©es interprĂ©tĂ©e un peu plus âallegroâ au XXĂšme siĂšcle que dans sa composition dâorigine, elle passa lĂ©gĂšrement en âmoderatoâ avec ValĂ©ry Giscard dâEstaing avant de repartir sur un rythme âallegroâ avec son successeur, François Mitterrand. Plus gĂ©nĂ©ralement, lâhistoire a fait de ce chant de guerre rĂ©volutionnaire un hymne national aux teintes de libertĂ© qui accompagne aujourdâhui la plupart des manifestations officielles. Cependant, la connotation guerriĂšre et parfois mal comprise des vers de lâauteur de la Marseillaise ne font plus forcĂ©ment lâunanimitĂ©. En 1992, lâAbbĂ© Pierre pensait alors âChangeons en message dâamour, les paroles de haine de la Marseillaiseâ, idĂ©e par ailleurs soutenue par dâautres personnalitĂ©s telles que Charles Aznavour ou Danielle Mitterrand. Toutefois, modifier ou remplacer lâhymne nationale impliquerait probablement de rĂ©viser la Constitution. Par ailleurs, lâattachement historique des Français Ă la RĂ©volution rend peu probable la perspective dâune potentielle modification de notre chant national. LâallĂ©gorie Marianne Marianne incarne la RĂ©publique. Elle est au dĂ©part le symbole dâune sociĂ©tĂ© secrĂšte rĂ©publicaine, nĂ©e sous la IIĂšme RĂ©publique en opposition Ă Louis-NapolĂ©on Bonaparte, alors chef dâĂtat, et cherchant Ă renverser le second Empire. Marianne sâimpose alors comme lâeffigie de la RĂ©publique Ă partir des annĂ©es 1880. Son bonnet phrygien fait Ă©cho Ă celui portĂ© par les esclaves affranchis en GrĂšce et Ă Rome et repris par les rĂ©volutionnaires venus du Midi comme emblĂšme de libertĂ©. Au fil des annĂ©es, Marianne prend le visage des Françaises de son temps, MichĂšle Morgan, Brigitte Bardot, Mireille Mathieu, Catherine Deneuve, InĂšs de la Fressange, Laetitia Casta, Evelyne Thomas. Elle orne les timbres-poste, inspire les artistes, et incarne aux yeux de tous la beautĂ© et la vitalitĂ© de la RĂ©publique Ă©ternelle. Elle est aujourdâhui encore le symbole de la RĂ©publique, visible dans chaque mairie Ă cĂŽtĂ© du portrait du chef de lâĂtat. Pour chaque mandat prĂ©sidentiel, Marianne change de style. Sous Emmanuel Macron, câest âMarianne lâengagĂ©eâ qui reprĂ©sente le âvisage de la RĂ©publiqueâ. La RĂ©publique, qui nâest quâune âbataille de chaque jour et qui ânâest jamais acquiseâ. Plus rĂ©cemment, un dĂ©bat a resurgi Marianne a-t-elle toujours Ă©tĂ© blanche? En rĂ©alitĂ©, non. En effet, le buste de la Marianne noire apparaĂźt en 1848 afin de cĂ©lĂ©brer lâabolition de lâesclavage ainsi que les valeurs de la seconde rĂ©publique. InaugurĂ©e dix jours avant lâabolition, la Marianne noire sera tuĂ©e symboliquement par le rĂ©gime de Vichy. Cependant, des recherches ont rĂ©vĂ©lĂ© les secrets de son origine. En 1848, les francs maçons de Toulouse commandent une sculpture aux traits africains pour reprĂ©senter la France et la libertĂ©. La sculpture est inaugurĂ©e en 1848. Mais, quelques mois plus tard, cette Marianne est interdite. Elle est alors dĂ©placĂ©e dans le musĂ©e maçonnique de Toulouse jusquâen 1941 oĂč elle sera mutilĂ©e par le rĂ©gime de Vichy. Ă ce jour, elle trĂŽne dans le musĂ©e de la rĂ©sistance de Toulouse. La devise LibertĂ©, ĂgalitĂ©, FraternitĂ© Les notions de libertĂ©, dâĂ©galitĂ© et de fraternitĂ© nâont pas Ă©tĂ© inventĂ©es par la RĂ©volution. Toutefois, il faut attendre la RĂ©volution française pour les voir rĂ©unies en triptyque. Robespierre proposait dĂ©jĂ en 1790 que les mots âLe Peuple Françaisâ et âLibertĂ©, ĂgalitĂ©, FraternitĂ©â soient inscrits sur les uniformes et sur les drapeaux. Cependant, son projet nâest pas adoptĂ©. Câest Ă partir de 1793 que les Parisiens, rapidement imitĂ©s par les habitants des autres villes, peignent les façades de leurs maisons de cette inscription âUnitĂ©, indivisibilitĂ© de la RĂ©publique ; libertĂ©, Ă©galitĂ© ou la mortâ. Bien sĂ»r, la derniĂšre partie de la phrase fut effacĂ©e rapidement. Toutefois, la devise disparaĂźt sous lâEmpire pour ensuite faire son retour lors de la RĂ©volution de 1848 comme un principe de la RĂ©publique, inscrit dans la Constitution. MalgrĂ© son effacement lors du Second Empire, elle finit par sâimposer sous la IIIĂšme RĂ©publique. Ainsi, la devise est inscrite sur le fronton des Ă©difices publics le 14 juillet 1880. Elle figure dans les constitutions de 1946 et 1958 et fait aujourdâhui partie intĂ©grante du patrimoine national français. Le coq Lâassociation du coq et de la France est nĂ©e dâun jeu de mot. En effet, le mot latin gallus signifie Ă la fois âgauloisâ et âcoqâ. Câest la raison pour laquelle la silhouette apparaĂźt sur les monnaies gauloises dĂšs lâAntiquitĂ©. Câest Ă la Renaissance que lâanimal sâimmisce dans les reprĂ©sentations du roi de France. Au moment de la RĂ©volution Française, une commission de conseillers dâĂtat propose Ă NapolĂ©on Ier de lâadopter comme symbole national. Toutefois, lâEmpereur refuse âLe coq nâa point de force, il ne peut ĂȘtre lâimage dâun empire tel que la Franceâ. MalgrĂ© cela, lâanimal reprend sa place une premiĂšre fois en 1830 et officiellement lors de la Seconde RĂ©publique, oĂč il se trouve sur son sceau, gravĂ© sur le gouvernail que tient la libertĂ© assise. MalgrĂ© le dĂ©dain Ă©prouvĂ© par NapolĂ©on III, le coq connaĂźt son heure de gloire sous la IIIĂšme RĂ©publique qui affiche de nouveau sur son sceau et ses piĂšces dâor, un coq aux ailes dĂ©ployĂ©es et Ă la crĂȘte fiĂšre. Aujourdâhui, et hormis la prĂ©dominance de Marianne, le coq demeure lâemblĂšme de la France aux yeux du monde et notamment lors des affrontements sportifs. Le faisceau de licteur Les faisceaux sont constituĂ©s par lâassemblage de branches longues et fines liĂ©es autour dâune hache par des laniĂšres. Les faisceaux sont recouverts dâun bouclier sur lequel sont gravĂ©es les initiales RF RĂ©publique française. Des branches de chĂȘne et dâolivier entourent le motif. Le chĂȘne symbolise la justice et lâolivier, la paix. Dans la Rome antique, ces faisceaux Ă©taient portĂ©s par des licteurs, officiers au service des magistrats dont ils exĂ©cutaient les sentences. Cependant, la rĂ©volution française rĂ©interprĂšte ce symbole le faisceau reprĂ©sente dĂ©sormais lâunion et la force des citoyens français rĂ©unis pour dĂ©fendre la LibertĂ©. Ă ce titre, lâAssemblĂ©e constituante impose en 1790 ses âAntiques faisceauxâ comme nouvel emblĂšme de la France. Ă la chute de la Monarchie, le faisceau de licteur devient un des symboles de la RĂ©publique française âune et indivisibleâ, tel un faisceau. En parallĂšle, la naissance et le dĂ©veloppement de lâOrganisation des Nations Unies renforce le besoin de symboliser la RĂ©publique française par un emblĂšme. En 1953, une commission se rĂ©unit au MinistĂšre des Affaires Ă©trangĂšres pour dĂ©finir lâemblĂšme de la France qui devra figurer dans la salle de lâAssemblĂ©e des Nations-Unies Ă New-York. La commission adopte le projet de lâartiste Robert Louis qui sâĂ©nonce ainsi âdâazur au faisceau de licteur posĂ© en pal, sur deux branches de chĂȘne et dâolivier, passĂ©es en sautoir, le tout dâor, liĂ© par un ruban du mĂȘme, chargĂ© de la devise en lettres de sable LibertĂ©-EgalitĂ©-FraternitĂ©â. Le faisceau de licteur est donc un emblĂšme trĂšs souvent utilisĂ© pour reprĂ©senter la RĂ©publique française, mĂȘme sâil nâa aujourdâhui aucun caractĂšre officiel. Le sceau Marques distinctives et signes dâautoritĂ©, les sceaux furent employĂ©s durant des siĂšcles par les particuliers comme instances de pouvoir civil ou religieux. Lâusage du sceau nâest guĂšre en vigueur aujourdâhui quâen de rares occasions de solennitĂ© particuliĂšre, notamment la signature de la Constitution ou ses modifications. Le sceau de la IIĂšme RĂ©publique, encore utilisĂ© aujourdâhui, fut dĂ©fini par un arrĂȘtĂ© du 8 septembre 1848. Sây trouve une femme assise, la LibertĂ©, tenant de la main droite un faisceau de licteur et de la main gauche un gouvernail sur lequel figure un coq gaulois, la patte sur un globe. Une urne portant les initiales SU rappelle lâinstauration du suffrage universel direct en 1848. Aux pieds de la LibertĂ© se trouvent des attributs des beaux-arts et de lâagriculture. Le sceau comporte lâinscription âRĂ©publique française dĂ©mocratique une et indivisibleâ et deux formules au dos, âAu nom du peuple françaisâ et ĂgalitĂ©, fraternitĂ©â. Les IIIĂšme, IVĂšme et VĂšme RĂ©publiques reprirent ce sceau. Depuis 1958, la Constitution et certaines des lois constitutionnelles qui la modifiaient firent lâobjet dâune mise en forme solennelle, avec sceau de cire jaune pendant sur un ruban de soie tricolore. Ă ce jour, la presse servant Ă imprimer le sceau dans la cire est conservĂ©e dans le bureau du ministre de la Justice qui porte toujours le titre de âgarde des sceauxâ. La fĂȘte nationale le 14 juillet Pour finir⊠Le 14 juillet ! La force symbolique du 14 juillet 1789 rĂ©side avant tout dans sa rĂ©ception par la postĂ©ritĂ© bien plus que dans la prise de la Bastille en soi. En effet, lâimagination populaire sâest emparĂ©e de la Bastille, quâelle identifie comme symbole dâabsolutisme royal et dâarbitraire en matiĂšre de justice. Le lendemain de lâĂ©vĂšnement, Louis XVI dĂ©signe La Fayette commandant de la garde parisienne. Un an plus tard, Ă lâoccasion du premier anniversaire de la prise de la Bastille, ce dernier expose la volontĂ© de vouloir organiser une fĂȘte nationale de la FĂ©dĂ©ration. Sa proposition est acceptĂ©e par lâAssemblĂ©e, qui voit au travers de cette commĂ©moration du 14 juillet lâoccasion de cĂ©lĂ©brer lâunitĂ© de tous les Français. Toutefois, la fĂȘte de la FĂ©dĂ©ration suivante, en 1791, change la symbolique de ce jour. Puisquâen effet, les Ă©vĂ©nements du printemps, la fuite Ă Varennes notamment, instaurent un tel climat de dĂ©fiance que lâassemblĂ©e refuse de participer. Câest pourquoi les rĂ©gimes politiques suivants dĂ©laissĂšrent le 14 juillet. MĂȘme la Seconde RĂ©publique nâosa pas reprendre la date, lui prĂ©fĂ©rant le 22 septembre. Cependant, lâenracinement de la RĂ©publique exigeait rapidement la mise en place de symboles, de rituels et de pratiques collectives. Ă ce moment, les Ă©vĂ©nements rĂ©volutionnaires se transforment en mythes fondateurs, qui construisent une continuitĂ© historique avec la troisiĂšme RĂ©publique naissante. Lâesprit de 1789 sâimpose alors comme le plus Ă mĂȘme de fĂ©dĂ©rer les Français. Alors, quelle date? Le serment du Jeu de Paume par le Tiers Ătat? Lâouverture des Ătats gĂ©nĂ©raux? La nuit de lâabolition des privilĂšges? La date de la DĂ©claration des droits de lâhomme et du citoyen? Finalement, le 14 juillet sâimpose dans les dĂ©bats. Ă la faveur des Ă©crits de Victor Hugo notamment, la mĂ©moire collective sâest emparĂ©e de ce jour historique quâelle a Ă©levĂ© en Ă©vĂ©nement fondateur, victoire du peuple sur lâarbitraire royal. Le 21 mai 1880, un dĂ©putĂ© de Paris, Benjamin Raspail, dĂ©pose un projet de loi adoptĂ© par la chambre des dĂ©putĂ©s le 8 juin, puis par le SĂ©nat le 29 du mĂȘme mois. La loi est promulguĂ©e le 6 juillet, quelques jours avant la premiĂšre cĂ©lĂ©bration. Câest donc sous la IIIĂšme RĂ©publique que la loi du 6 juillet 1880 est adoptĂ©e et que le 14 juillet devient jour de fĂȘte nationale annuelle. Chaque fĂȘte nationale est lâoccasion de rĂ©pondre aux dĂ©fis politiques de son temps. Par exemple, lors des 14 juillet 1958 et 1959, Charles de Gaulle entend montrer que le rapprochement de la France avec les Ătats-Unis ne lui a fait perdre ni son identitĂ© ni son indĂ©pendance. Pour manifester la puissance militaire française, les armes lourdes prennent donc part au dĂ©filĂ©. De mĂȘme, le 14 juillet 1994, lâEurocorps participe au dĂ©filĂ© de la fĂȘte nationale française sur les Champs-ĂlysĂ©es Ă Paris. Pour la premiĂšre fois depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, des soldats allemands dĂ©filent en France, signe de la rĂ©conciliation franco-allemande sous lâĂ©gide europĂ©enne, etc. Sur ce bref rappel historique⊠Joyeuse fĂȘte nationale ! Camille Debaud
Cechoix de drapeau français tricolore Ă bandes verticales inspire la crĂ©ation de nouveaux drapeaux nationaux tout au long des XIXe et XXe siĂšcles.. Câest le cas notamment de celui de lâItalie (vert blanc rouge), qui est créé avant lâunification, comme symbole des partisans de cette unitĂ© italienne. De mĂȘme, la Belgique adopte cette formule pour lâinvention de son drapeau
Feux de circulation routiĂšre. Dans le domaine routier, un feu ou signal lumineux est un dispositif lumineux destinĂ© Ă rĂ©gler la circulation. Le prĂ©sent article est consacrĂ© aux feux et aux signaux lumineux, codifiĂ©s R en France. Types Feux de balisage et d'alerte Lorsque les contraintes locales nĂ©cessitent un renforcement de la perception de certains signaux type A, AB, J4, ceux-ci peuvent ĂȘtre complĂ©tĂ©s par des feux de balisage et d'alerte, de forme circulaire, de couleur jaune, conformĂ©ment aux dispositions du paragraphe B ci-dessous. Ils sont aussi utilisĂ©s pour la signalisation temporaire. Ces feux ne doivent ĂȘtre employĂ©s qu'exceptionnellement pour alerter l'usager et attirer son attention sur la signalisation des dangers qui ne pourraient pas ĂȘtre signalĂ©s par des moyens plus courants taille des panneaux, rĂ©trorĂ©flexion, renforcement de la signalisation, etc. et ne doivent jamais ĂȘtre utilisĂ©s sans signal associĂ©[1]. MĂȘme si ce pseudo-passage pour piĂ©tons peut ĂȘtre prĂ©occupant, le feu R1 ne doit pas ĂȘtre implantĂ© au-dessus d'un signal de position[1]. Les feux R1 peuvent ĂȘtre utilisĂ©s pour complĂ©ter la signalisation permanente de danger, la signalisation avancĂ©e des rĂ©gimes de prioritĂ© ou la balise J4. Un seul feu est installĂ© Ă la partie supĂ©rieure dâun panneau triangulaire ou de la balise J4. Ces feux sont Ă©quipĂ©s d'un Ă©cran de contraste de couleur noire ou sombre, de forme carrĂ©e. On distingue les feux R1j pour une utilisation de jour, R1n de nuit et R1jn de jour et de nuit[1]. L'utilisation de ces feux en association avec des panneaux de signalisation de prescription exception pour B4, B5a et B5b, d'indication, de services et de direction est interdite[1]. R1 feux de balisage et d'alerte utilisĂ©s pour complĂ©ter la signalisation permanente de danger, la signalisation avancĂ©e des rĂ©gimes de prioritĂ© ou le balisage permanent. R2 feux de balisage et d'alerte utilisĂ©s en complĂ©ment de la signalisation temporaire. R2d feux de balisage et d'alerte constituĂ©s de feux associĂ©s pour sâallumer successivement. Signaux lumineux d'intersection Signal R11v. Signaux R11j. Le signal tricolore circulaire, codifiĂ© R11, est normalement composĂ© de trois feux circulaires vert, jaune, rouge R11v. Exceptionnellement, et sous rĂ©serve dâune Ă©tude le justifiant, le vert peut ĂȘtre remplacĂ© par du jaune clignotant R11j. Signal R12 TrĂšs souvent, ces feux sont accompagnĂ©s du signal piĂ©ton R12, constituĂ© de deux feux vert et rouge, normalement disposĂ©s dans cet ordre de droite Ă gauche ; Ă©ventuellement ils peuvent ĂȘtre disposĂ©s lâun au-dessus de lâautre, le vert en bas. Signal R13c Les signaux tricolores modaux R13 sont composĂ©s de trois feux vert, jaune, rouge, dans cet ordre de bas en haut, munis chacun dâun mĂȘme pictogramme R13b pour services rĂ©guliers de transport en commun ; R13c pour cyclistes. Le feu vert peut ĂȘtre remplacĂ© par un feu jaune clignotant, les signaux se dĂ©nommant alors respectivement R13cj et R13bj. Les signaux tricolores directionnels R14 sont destinĂ©s chacun Ă l'ensemble des vĂ©hicules qui ont pour destination la direction indiquĂ©e par la flĂšche, ou l'une des directions indiquĂ©es. En aucun cas le feu vert ne peut ĂȘtre remplacĂ© par un feu jaune clignotant. Cinq variantes existent Tourne-Ă -gauche R14tg, Direct Tourne-Ă -gauche R14dtg, Direct R14d, Direct Tourne-Ă -droite R14dtd, Tourne-Ă -droite R14td. Signal R16td Les signaux d'anticipation modaux R15 sont composĂ©s d'un feu jaune clignotant et sont obligatoirement associĂ©s Ă un ensemble de feux tricolores circulaires du type R11v vert sur le feu du bas. Ils sont munis d'un pictogramme R15b avec mention BUS, R15c pour les cycles. Les signaux d'anticipation directionnels R16 sont composĂ©s d'un feu jaune clignotant et sont obligatoirement associĂ©s Ă un ensemble de feux tricolores circulaires R11v vert sur le feu du bas. Il est recommandĂ© de les associer aux signaux R11. Ils sont munis d'un pictogramme en forme dâune ou deux flĂšches R16tg, R16dtg, R16d, R16dtd, R16td. Signal R17 Le signal R17 pour vĂ©hicules des services rĂ©guliers de transport en commun est composĂ© de trois feux blancs prĂ©sentant, de bas en haut, une barre verticale, un disque et une barre horizontale, sur fond noir circulaire. Le feu central comportant le disque peut ĂȘtre clignotant. Il se dĂ©cline en un autre signal R18, directionnel, de mĂȘme composition, Ă l'exception de la barre du feu infĂ©rieur qui est inclinĂ©e Ă gauche ou Ă droite. Ils s'adressent exclusivement aux vĂ©hicules des services rĂ©guliers de transport en commun qui ont pour destination la direction indiquĂ©e par la barre du feu infĂ©rieur. Signal R19 Un arrĂȘtĂ© du 12 janvier 2012 a ajoutĂ© le signal R19 d'autorisation conditionnelle de franchissement pour cycles[2]. DestinĂ©s aux cycles, ils se composent dâun feu jaune clignotant muni dâun pictogramme cycle et dâune flĂšche indiquant la direction concernĂ©e. Le signal R19d autorise les cyclistes Ă franchir la ligne d'arrĂȘt du feu tricolore pour s'engager sur la voie situĂ©e la plus Ă droite. Le signal R19td autorise les cyclistes Ă franchir la ligne d'arrĂȘt du feu tricolore pour s'engager sur la voie situĂ©e en continuitĂ©. Ils sont toujours associĂ©s Ă un signal tricolore de type R11v ou R13bv. Seul un signal R19 ou un panonceau M12[2] autorise le franchissement au feu rouge. Les cyclistes devront tout de mĂȘme redoubler de prudence et cĂ©der le passage aux piĂ©tons. Dans le cas contraire, les cyclistes doivent alors respecter le feu tricolore habituel signal R11[3]. Autres signaux lumineux de circulation R21 â Signaux dâaffectation de voies R21a feu rouge fixe en forme de croix de Saint-AndrĂ©, sur fond noir circulaire ou carrĂ©. Il interdit Ă tous les vĂ©hicules dâemprunter la voie au-dessus de laquelle il est situĂ©. R21b feu vert fixe en forme de flĂšche verticale dirigĂ©e vers le bas, sur fond noir circulaire ou carrĂ©. Il autorise tous les vĂ©hicules Ă circuler sur la voie au-dessus de laquelle il est situĂ©. R21c feu jaune clignotant en forme de flĂšche oblique Ă 45° vers le bas, Ă droite ou Ă gauche, sur fond noir circulaire ou carrĂ©. Il annonce lâinterdiction de circuler sur la voie au-dessus de laquelle il est situĂ© et oblige tous les vĂ©hicules Ă se rabattre sur la ou lâune des voies adjacentes indiquĂ©es par le signal deux variantes R21cd et R21cg. R22 â Signal tricolore de contrĂŽle de flot Il se compose des mĂȘmes feux que le signal R11 vertical et se prĂ©sente sous deux aspects le feu du bas peut ĂȘtre soit vert R22v, soit jaune clignotant R22j. Le signal tricolore de contrĂŽle de flot est destinĂ© Ă limiter le dĂ©bit de vĂ©hicules par exemple sur une bretelle d'entrĂ©e Ă une voie rapide pour en contrĂŽler lâaccĂšs. Signaux R23v R23 â Signal bicolore de contrĂŽle individuel Il se compose de deux feux circulaires fixes, vert et rouge R23v, ou jaune clignotant et rouge R23j, dans cet ordre de bas en haut. Il est destinĂ© au contrĂŽle de tous les vĂ©hicules. Il sâapplique Ă une seule voie de circulation oĂč lâarrĂȘt de chaque vĂ©hicule est requis pour une opĂ©ration de contrĂŽle douane, pĂ©age, etc. Il peut aussi rĂ©guler lâaccĂšs Ă une voie rapide vĂ©hicule par vĂ©hicule. Signal R24 avec barriĂšre XK3 R24 â Signal dâarrĂȘt Il est composĂ© dâun feu circulaire rouge clignotant. Ăventuellement, deux de ces signaux peuvent ĂȘtre assemblĂ©s ou rappelĂ©s, et clignoter en synchronisme ou en alternance. Il est destinĂ© Ă interdire momentanĂ©ment la circulation Ă tout vĂ©hicule routier, devant un obstacle ou un danger particulier passage Ă niveau, traversĂ©e de voies exclusivement rĂ©servĂ©es aux vĂ©hicules des services rĂ©guliers de transport en commun, pont mobile, avalancheâŠ. Il peut ĂȘtre employĂ© pour favoriser le dĂ©bouchĂ© sur la voie publique des vĂ©hicules prioritaires des pompiers. En 2018, le feu R24 n'est pas soumis Ă des rĂšgles relatives Ă sa visibilitĂ© hors document SNCF NG EF 3 A 5 n°3. Selon ce document, le feu doit ĂȘtre visible Ă 135 mĂštres pour une route limitĂ© Ă l'ancienne vitesse de 90 km/h[4]. Les feux ont un diamĂštres de 160 millimĂštres avec un Ă©clairement de 1400 cd dans l'axe optique et de 510 cd dans un axe horizontal Ă 10%, et sous un angle vertical de 1%[4]. Les trois dĂ©fauts majeurs du feu R24 sont une surface excessivement faible un faisceau trop Ă©troit un manque d'uniformitĂ©[4] Le fonctionnement des feux R24 n'est dĂ©finit ni par la norme NF EN 12352, ni par la norme NF EN 12368 et ne peuvent donc pas ĂȘtre homologuĂ©s[4]. Signal R25 avec panneau explicatif R25 â Signal dâarrĂȘt pour piĂ©tons Il est composĂ© dâun pictogramme rouge fixe figurant un piĂ©ton surmontant un pictogramme rouge clignotant portant la mention STOP. Il est destinĂ© Ă interdire la traversĂ©e par les piĂ©tons des sites exclusivement rĂ©servĂ©s aux vĂ©hicules des services rĂ©guliers de transport en commun. Typiquement les trams car ils ont une longue distance de freinage. Ces sites exclusifs sont appelĂ©s site propre », c'est-Ă -dire que cette voie n'est pas partagĂ©e avec les autres usagers. Notes et rĂ©fĂ©rences â a b c et d Instruction interministĂ©rielle sur la signalisation routiĂšre, 1re partie, article 13-1 â a et b ArrĂȘtĂ© du 12 janvier 2012 portant crĂ©ation dâune signalisation visant Ă autoriser un mouvement directionnel pour les cyclistes dans les carrefours Ă feux Journal Officiel du 27 », sur LĂ©gifrance. â Une nouvelle signalisation pour faciliter la circulation des cyclistes Ă certains carrefours Ă feux tricolores », sur SĂ©curitĂ© routiĂšre, 27 janvier 2012 consultĂ© le 1er fĂ©vrier 2012. â a b c et d Annexes Sources Instruction interministĂ©rielle sur la signalisation routiĂšre, 6e partie [PDF] en ligne. Articles connexes Feu de circulation Signalisation routiĂšre Signalisation routiĂšre en France Panneau de signalisation routiĂšre Panneau de signalisation routiĂšre en FranceTrouvezla drapeau tricolore russe photo, lâimage, le vecteur, lâillustration ou lâimage 360° idĂ©ale. Disponible avec les licences LD et DG. Disponible avec les licences LD et DG. Banque de photos, images 360°, vecteurs et vidĂ©os
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EmblĂšmenational de la VĂšme RĂ©publique, le drapeau tricolore est nĂ© de la rĂ©union, sous la RĂ©volution française, des couleurs du roi (blanc) et de la ville de Paris (bleu et rouge). Aujourd'hui, le drapeau tricolore flotte sur tous les bĂątiments publics ; il est dĂ©ployĂ© dans la plupart des cĂ©rĂ©monies officielles, qu'elles soient civiles ou militaires. L'histoire Aux premiersLa solution Ă ce puzzle est constituéÚ de 5 lettres et commence par la lettre B Les solutions â pour SYMBOLE TRICOLORE ET CIRCULAIRE DE LA FRANCE de mots flĂ©chĂ©s et mots croisĂ©s. DĂ©couvrez les bonnes rĂ©ponses, synonymes et autres types d'aide pour rĂ©soudre chaque puzzle Voici Les Solutions de Mots CroisĂ©s pour "SYMBOLE TRICOLORE ET CIRCULAIRE DE LA FRANCE" 0 0 0 0 0 0 0 0 Partagez cette question et demandez de l'aide Ă vos amis! Recommander une rĂ©ponse ? Connaissez-vous la rĂ©ponse? profiter de l'occasion pour donner votre contribution! Similaires TeERP7M.